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Interview exclusive : Rencontre avec QUEENSRYCHE, plat principal

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Lors de leur passage à Bruxelles à l’Ancienne Belgique, les Américains de Queensrÿche ont accepté de répondre à quelques unes de nos questions. Nous vous avons proposé la première partie de l’interview ce lundi, voici la seconde partie. Music in Belgium – Si on reprend un peu votre carrière musicale, on notera qu’à une époque vous avez sorti quatre albums suivis, chacun à l’opposé de l’autre, mais chacun étant un chef d’œuvre. Il s’agit de :
“Rage For Order” (1986), avec son côté électronique, voire “Depeche Mode-esque”;
“Operation Mindcrime” (1988), qui est encore à ce jour comparé à tous les plus grands albums-concept qui ont été faits;
“Empire” (1990), et son colossal succès commercial;
“Promised Land” (1994), album beaucoup plus intimiste, plein de superbes compositions, un album qui au départ ne m’avait pas convaincu, et qui avec le temps est devenu un de mes préférés.
Comment expliquez-vous cette succession, et comment sera donc votre prochain album ?

Queensrÿche – Cela te paraîtra cliché, mais on a toujours écrit ce qu’on ressentait. Tu ne sais jamais ce que tu vas écrire pour ton prochain album, tu seras dans un autre endroit, t’auras un ou deux ans de plus, les choses évoluent. Ici nous avons déjà enregistré une grosse partie des batteries et des basses, quelques guitares et voix aussi. Je peux te dire que ça va sonner heavy mais tu ne le trouvera peut-être pas assez hard, je peux te dire que ce sera progressif, mais peut-être pas selon ton goût… Donc en ce qui nous concerne, “It is what it is…”

MiB – Ce que j’aime chez vous c’est que vous osez explorer d’autres styles, contrairement à des groupes comme Iron Maiden, AC/DC ou Motorhead par exemple, qui font la même chose d’album en album. Peut-être que pour certains ça les maintient sur le haut de la vague, comme Bon Jovi tandis que d’autres traversent aussi des périodes creuses à l’instar de Def Leppard, qui revient en force avec leur nouvel album par exemple. Chez vous, on reconnaît bien sûr que c’est du Queensrÿche, mais vous osez évoluer musicalement.

Queensrÿche – Comme je le disais, on fait vraiment ce qu’on ressent sur le moment. Je trouve vraiment bien que des groupes comme Def Leppard soient toujours là. Ce sont des formations qui ont émergé à la même période que nous, et c’est génial de voir qu’ils sont toujours dans le coup, regarde Whitesnake, Metallica

MiBGeoff Tate a sorti un album solo en 2000, qu’en est-il des autres members du groupe, avez-vous aussi des projets annexes ?

QueensrÿcheScott Rockenfield (batterie) est actif dans l’industrie du cinéma en tant que compositeur, je (Michael Wilton) joue dans un autre groupe qui s’appelle Soulblender où le style est plus sombre, plus lourd. Eddie aussi a son propre truc à côté.

MiB – Est-ce que les Etats-Unis sont plus ouverts à votre musique par rapport au reste du monde ?

Queensrÿche – On est un groupe américain, on a énormément tourné aux Etats-Unis et on s’est construit une solide réputation au fil des années, donc à ce niveau nous sommes toujours très bien accueillis.

MiB – Quel est votre album préféré de Queensrÿche ?

Eddie Jackson – Ces dernières années j’ai beaucoup réécouté “Rage For Order”. J’aime tout ce qu’on a fait, mais c’est l’album avec lequel j’accroche le plus. On a été vraiment libre de faire ce qu’on voulait en studio, on a pu expérimenter à volonté, mettre des effets, des claviers… Pour moi, cet album annonce tout ce qu’on était déjà capables de faire, et qu’on allait réaliser par la suite. Il y avait cette sorte de chimie entre nous, et on a été capables de mettre les “règles” de côté et faire ce qu’on sentait sur le moment.
Michael Wilton – C’était vraiment l’album où on a mis toutes nos influences ensemble, un melting pot de tout ce qu’on est, une explosion.

MiB – Comment se passe le travail en studio ? Avez-vous les titres prêts avant d’enregistrer, ou à l’instar de certains groupes, venez-vous avec quelques idées à travailler ensuite ?

Queensrÿche – Ca dépend, parfois on part d’un texte, parfois c’est l’inverse. En général on a la chanson prête à 80 % avant d’arriver en studio et c’est ensuite un travail de groupe, d’arrangements, de son… sans oublier l’ingénieur qui travaille avec nous, donc en fait chacun y ajoute sa touche personnelle.

MiB – C’est Geoff qui écrit presque tous les textes. Est-ce que cela engendre parfois des frustrations chez l’un ou l’autre membre ?

Queensrÿche – Non, beaucoup de chanteurs écrivent eux-mêmes les textes. Cela ne pose aucun problème. Il n’y a pas de règles, nous contribuons chacun à sa manière afin d’en faire un tout homogène.

MiB – Vous êtes un peu comme une famille, est-ce qu’au niveau inter-personnel il y a eu des périodes plus difficiles avec certains membres ?

Queensrÿche – Nous ne sommes pas meilleurs que n’importe qui d’autre mais on est pas Guns N’Roses non plus (rires). Nous avons décidé d’arrêter de prendre de la drogue il y a des années, plus de vingt ans. Je (Eddie Jackson) ne vais pas te mentir, j’ai pris de la drogue, on a fait ce genre d’expérience quand on a débuté. Mais ce qui est bien, c’est que nous n’avons pas laissé les drogues devenir une dépendance.
Michael Wilton – C’est d’ailleurs probablement à cause de la drogue qu’on s’est maquillés et habillés comme des nanas sur “Rage For Order” (rires).

à suivre…


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