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THE SUBWAYS au Botanique : à réveiller les morts en ce jour de Toussaint

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Trois ans après les avoir vus au Pukkelpop où ils étaient honteusement programmés 1er jour à 13h30, deux ans après avoir assisté à un concert de folie dans cette même Orangerie du Botanique où ils se produisent ce samedi 1er novembre, c’est évidement avec une impatience certaine que j’entre dans la salle encore quasi vide, espérant pouvoir me loger dans les premiers rangs, sur le côté droit de préférence, afin d’être du côté où la mignonne Charlotte a l’habitude de se placer. Cette arrivée dans les premiers me permet d’assister au set complet du groupe Airport City Express qui assure la première partie. De la pop rock correcte, sans plus, parfois énergique quand les guitares sont poussées en avant, souvent lymphatique quand le synthé essaie d’apporter sa touche mélodique. Ce ne sont pas les innombrables invitations du chanteur à acheter leur EP en vente à l’entrée qui me convaincront. Passons…

Il n’y a pas intérêt, une fois ce set terminé à aller se chercher une nouvelle bière tant la salle se remplit, principalement d’adolescents, mais quelques énergumènes plus âgés et visiblement déjà prêts à en découdre se pressent parmi les premiers rangs. Les lumières s’éteignent et une musique d’intro digne des grosses machines du rock se fait entendre : idéal pour terminer de chauffer à blanc la salle désormais pleine à craquer de l’Orangerie !

Les Subways déferlent littéralement sur scène, ne laissent pas une seconde de répit et attaquent en force avec plusieurs morceaux de leur nouvel album
All Or Nothing
. Cet album, produit par Butch Vig et enregistré à Los Angeles, se démarque du premier par un son plus électrique, plus rock que
Young For Eternity
qui lui, se caractérisait par une énergie plus brute, à la limite de la punk attitude due probablement au jeune âge des membres du groupe (ils avaient 20 ans à peine lorsque leur premier album est sorti).


Les titres s’enchaînent sans temps mort, Billy Lunn est parfaitement rodé à son set, il n’a pas son pareil pour remettre de l’huile sur le feu alors que plus personne dans la salle ne peut rester sur place tant l’énergie dégagée par ces 3 furieux fait bouger les allumés qui se pressent devant la scène pour y grimper et pouvoir s’offrir le plaisir d’un stage diving au milieu de Billy et Charlotte. Visiblement, ils raffolent de ce genre de démonstration d’enthousiasme. Alternant les titres des deux albums, les Subways dégagent une énergie incroyable sur scène. C’est encore plus fort que dans mes souvenirs. Charlotte martyrise les cordes de sa basse en sautant sur la moitié de la largeur de la scène tout en secouant la tête comme prise d’une crise d’hystérie. Hystérie partagée par le public qui peut souffler quelques instants en entonnant l’intro de “Mary” avant que la déferlante ne reprenne. Au bout d’une heure de ce traitement, même les derniers rangs doivent être trempés tant la température dans la salle est montée en flèche.


Un rappel de deux titres, terminé par une reprise de “Rock ‘n’ Roll Queen”, déjà chantée un peu plus tôt et coupée en deux par une dernière intervention de Billy. Il fait s’affronter les deux moitiés de la salle afin de vérifier qui crie le plus fort avant de conclure que le public belge est à la hauteur de sa réputation “Belgium, you kill !…”. Voilà qui conclut un set d’une heure et quart, soit juste assez pour en prendre plein la tronche et les tympans et avoir ce petit goût de trop peu qui fait que j’y retournerai encore à leur prochain passage en Belgique.

J’espère qu’ils choisiront encore le Botanique, tant cette salle est agréable, pas trop grande, et tant le son y est bon.

Les autres photos de
The Subways

Photos © 2008 Bernard Hulet

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