William SOUFFREAU, quand la qualité reste intacte
Ce jeudi 13 novembre, nous avions rendez-vous au Music Village, un club dépendant de l’AB, pour un concert de l’ancien leader du légendaire groupe belge Irish Coffee. Entre l’heure du midi il y a ceux qui mangent, les abonnés aux heures supplémentaires, et d’autres, c’est plus original, vont aux concerts proposés par le Music Village. C’était une excellente raison, en guise d’apéritif, de reporter d’une heure notre dîner. Entrée gratuite, on aurait bien eu tort de s’en priver ! William Souffreau est accompagné de son groupe The Moonlovers, un combo qui assure un soutien parfait à ce chanteur et guitariste belge toujours associé au fameux groupe Irish Coffee. Qui ne se souvient pas de leur hit “Masterpiece” ? Avec de tels musiciens, William nous emmène dans des styles variés. On le connaît pour son Blues, notamment avec son album studio “
Time“ sorti en 2005. Ce jeudi, il nous transporte aussi sur des terres folk, rock, jazz et parfois distille un peu de funk. Cette année, il a sorti un nouveau CD, enregistré avec ses Moonlovers, nous vous en parlerons bientôt.
Le guitariste Jan Blieck tisse des arrangements très fins autour de la rythmique de Souffreau. Il sait être discret, mais aussi incisif. Parfois, il s’empare d’un accordéon histoire de nous offrir d’autres tons. Le soutien du bassiste, imperturbable, Dieter De Mits est de taille alors que le batteur Gino Campenaerts passe de la douceur à l’énergie, sans pour autant casser la baraque. C’est l’heure du lunch, pas d’un concert de hard-rock…
Ce qui frappe à l’écoute des chansons de William, c’est cette merveilleuse voix qu’il a conservée de l’époque Irish Coffee. Impossible quand il se lance dans le rock, de ne pas penser à ce groupe de légende du rock belge (voir notre chronique de “
Irish Coffee“).
Mais quand il se fait Blues, il nous émoustille. Tout y est intense. Boogie ? Alors plus moyen de s’arrêter. Il est même passé par le jazz et on se l’imagine sur les toits de Bruxelles pour nous offrir une chanson d’amour. A sa dulcinée, il lui dit : qu’importe si tu ne fais pas à manger, le ménage ou la lessive, l’important c’est l’amour que tu me donnes. Accompagnant un café, les éléphants de notre célèbre chocolat, qui n’est plus belge, se décollent de leur emballage et en cadence, suivent la rythmique. Succéderont, deux titres plus rock pour terminer cet excellent moment.
Le concert a duré une heure et on n’a pas vu le temps passer. Quel apéritif ! Un régal ! Il ne nous restait plus qu’à prendre congé, car oui, tout cela creuse. Pour sûr qu’on reviendra te voir William !
Les autres photos de
William Souffreau
Photos © 2008 Ingrid Ballieu