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Comme un air d’Amérique à la “Sauvenière” !

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Comment peut-on amalgamer la Brasserie Sauvenière à Liège et les grands courants musicaux US me direz-vous, demandez le simplement à l’artiste liégeois Sébastien Hogge et, il vous donnera un concert en Cité Ardente qui vous fera voyager jusqu’aux racines du blues, du jazz ou du funk ! Mais qui est ce diable d’homme…si vous ne le connaissez pas encore, je vous suggère de vous référer à la chronique de son dernier album Grandma’s Downtown, que je vous propose de relire histoire de le faire monter encore un peu dans notre classement !

Sinon passons d’abord par une petite rencontre qui a eu lieu avant le concert, entre votre serviteur et ce fougueux guitariste/compositeur liégeois, qui m’aura confié quelques éclaircissements sur sa démarche artistique et donc l’aboutissement de cet album rassemblant plusieurs grands courants musicaux noir-américains. Guitariste en herbe dès l’âge de 13 ans, Sébastien va se construire au fur et à mesure un univers axé sur ce que l’on appelle le Fingerpicking, la technique basale de la guitare qui consiste à jouer avec les doigts (et non un médiator) mais par extension aussi, le fait d’exploiter au maximum toutes les possibilités de jouer une note et/ou un accord selon diverses façons (bluesy, funky…cordes grattées ou frappées…effets divers). L’artiste aura été inspiré par deux grands noms de la musique que sont d’une part Stevie Ray Vaughan pour le côté électrique de la chose et d’autre part, par notre Jacques Stotzem national pour le côté acoustique. L’artiste me confie aussi qu’il aimerait jouer à Montréal et à New York (Ville qu’il a visité et qui l’a inspiré pour son dernier album) mais aussi, retourner sur les planches du Gouvy Festival un lieu de prédilection pour le jazz et le blues ou encore participer à des festivals plus éclectiques comme Dour. Mais aussi que dans ses futurs projets, il souhaiterait continuer d’ouvrir son univers musical encore un peu plus, en invitant des chanteuses de jazz ou de blues…sur un futur album par exemple ou sur scène ! Enfin après lui avoir parlé de mon attrait pour le rock-progressif, Sébastien me confiera qu’il admire un certain Neal Morse, voilà quelque chose qui me va droit au cœur bon sur ce, je me doute que vous trépignez d’envie de connaître mon ressenti sur le concert….alors allons-y !

Mais avant le compte-rendu du concert, le dernier clip que je vous laisse écouter :

Un concert qui comme toujours est mis en place par l’équipe Des Grignoux que je féliciterai quelques lignes plus tard et, qui se passe dans une ambiance décontractée entre service de brasserie et de taverne, le lieu continuant à vivre son job de servir au mieux sa clientèle. Certains pourraient trouver cela inconfortable car placé loin de la scène notre vue est souvent obstruée par la file d’attente au comptoir mais bon, ça fait partie du jeu et d’ailleurs ce petit inconvénient est largement oublié grâce au magnifique mixage-son réalisé par le mixeur des Grignoux, ce qui nous permet d’apprécier le son de chaque instrument, le son de chaque note de musique !

Rien de tel pour apprécier les rythmes chaloupés ou tamisés du jazz, du blues ou du funk avec sur scène et pour la première fois, l’équipe complète du ”Grandma’s Downtown” avec The Guitare bien sûr, la section rythmique, la section des cuivres et plus loin dans le concert le violon. Les morceaux du dernier album sont ici transcendés car c’est bel et bien sur scène que l’on exploite au mieux tous ces grands courants musicaux noir-américains avec une ambiance chaude dès la première composition où, l’on ressent quasi l’atmosphère d’un Big Band US et forcément celle d’un club de blues ou de jazz typique du fin fond de l’Amérique…sauf pour les boulets à la liégeoises qui défilent devant moins étant près des cuisines mais bon, l’artiste est liégeois ! Et puis l’humour ne manque point sur scène, les musiciens mélangeant l’anglais et le “wallon” avec doigté !

Sur ce trêve de plaisanteries et revenons à nos moutons avec évidemment moult démonstrations techniques et mélodiques à la guitare bien sûr car, Sébastien est vraiment doué et maîtrise son art de la gratte mais aussi, de ses comparses car aucun instrument n’est mis de côté que du contraire, on perçoit de la technique et de la joie de jouer chez tous (basse, batterie, trompette, violon…). Si le concert offre à la fois des moments enjoués plutôt axés vers le funk et des passages plus temporisés voir mélancoliques (la ballade ”Sunshine” par exemple), la soirée nous offre aussi quelques beaux duo comme ceux entre la guitare et la trompette ou encore ceux entre la guitare et le violon, ce dernier offrant lorsque tout l’orchestre joue une coloration supplémentaire tirant vers le manouche. Notons encore deux reprises de deux géants de la soul-musique, l’une de Stevie Wonder et l’autre de Michael Jackson période des The Jackson Five, nous replongeant dans toute une époque de l’Amérique. Dans tous les cas Sébastien Hogge et ses musiciens ont offert ce soir un grand moment de musique où, l’on a pu redécouvrir tous ces grands courants musicaux avec à chaque instant, un niveau technique de haut-vol ! En conclusion les USA sont bel et bien venus à la Brasserie Sauvenière, histoire de construire un pont temporel et géographique entre ces deux régions du monde, l’Amérique et la Cité Ardente !

Ce qui est sûr c’est que ça swinguait et que ça groovait grave à la Sauvenière en ce vendredi soir !

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