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In the light of Novastar

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Après une poignée de prestations en solitaire, Joost Zweegers a réactivé Novastar et publié “In The Cold Light Of Monday”, un cinquième album qu’il est venu présenter en exclusivité et à guichets fermés dans la grande salle de l’Ancienne Belgique.

Jamais à court de bonnes idées, il avait invité pour la première partie Geike Arnaert, l’ex-chanteuse d’Hooverphonic, relativement discrète ces derniers temps. Son seul album solo, “For The Beauty Of Confusion”, est en effet sorti en 2011 et depuis, elle s’est contentée de collaborations isolées. Mais cela risque de bouger dans les prochains mois car la majorité des titres qu’elle interprétera seront inédits.

Simplement accompagnée d’un pianiste, sa voix reconnaissable entre mille fait le boulot mais, malgré des années d’expérience, elle a l’air particulièrement mal à l’aise, ne sachant que faire de ses mains. D’ailleurs, le seul titre réellement convaincant sera celui où elle attrapera son micro, lui conférant une énergie enlevée… pour retomber dans ses travers directement après. On mettra cela sur le compte du stress des nouvelles compositions mais on s’attendait clairement à autre chose…

On ne peut pas dire que Joost Zweegers soit le plus assidu des compositeurs lorsqu’il s’agit de boucler un album de Novastar. “In The Cold Light Of Monday” n’est ainsi que le cinquième de sa discographie en un peu plus de vingt ans de carrière. Il en avait joué quelques titres en primeur lors de sa visite aux Lokerse Feesten l’été dernier et la conviction avec laquelle il les avait présentées confirme sa devise que la qualité se doit de primer sur la quantité.

Bien qu’il se soit entouré de musiciens hors pair (on y revient), il débutera le concert seul et dans la pénombre par trois titres dépouillés dont deux nouvelles compositions : un timide “The Laines” à la guitare et un nettement plus convaincant “Longtime” au piano. Un piano qu’il martyrisera une première fois pour appeler son groupe et lancer définitivement les festivités au moyen d’un “Wrong” bien senti.

Vêtu d’un costume bleu étriqué, l’ami Joost vit sa prestation comme si sa vie en dépendait. Particulièrement speedé, il passera sans répit de la six cordes aux touches d’ivoire et d’ébène avec une facilité et un enthousiasme déconcertants. À ses côtés, si le batteur et le bassiste adoptent un profil relativement discret, il en est tout autrement du guitariste barbu en salopette qui alternera sans sourciller (double) guitare, lap steel et même violon avec la même classe.

Si l’on y ajoute des projections LED tantôt subtiles et discrètes tantôt flashy ou même colorées à l’image de la pochette du dernier album sur des structures disséminées entre les musiciens, on obtient un cocktail détonnant amorcé via l’excellent “Because”. Les hyper-prenants “Mars Needs Woman” et “Tunnelvision” l’emmèneront ensuite vers un des sommets de la soirée, l’enlevé “When The The Lights Go Down On The Broken Hearted”, malgré le solo dégoulinant qui émaillera “Lost And Blown Away” juste avant.

Une progression en crescendo qui se calmera momentanément en volume mais certainement pas en intensité avec une poignée de nouveaux titres dont on retiendra “Cruel Heart” et “Life Is All”, boostés par la marque de fabrique émotionnelle signée l’ami Joost. Celui-ci a entre-temps laissé tomber la veste et terminera le concert en arborant une chemise classieuse qu’il mouillera volontiers lors de la dernière ligne droite que “Never Back Down” et le petit nouveau “Home Is Not Home” sublimeront. Tout ceci avant qu’un “The Best Is Yet To Come” complètement réarrangé ne boucle le set principal avec des marques de poing sur la carcasse de son piano, laissant la communion vocale avec le public se poursuivre bien après la sortie de scène des musiciens.

Avec un “Tommy-K Tyson” en solitaire enchaîné à “Kabul”, les rappels seront entamés de la même manière que le concert une grosse heure plus tôt. Ceci dit, le groupe se retrouvera bien vite au grand complet pour un final réclamé depuis longtemps par une bonne partie des spectateurs. Une chanson de Noël ? Dieu merci, non ! Juste “Caramia” dans une version speedée à l’image du gaillard. Sur scène, il reste incontestablement une valeur sûre…

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