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STEEL PANTHER au Trix: sex, drugs and metal music

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Le 4 février dernier, à quelques encablures de la St-Valentin, nous avons rejoint le Trix pour une soirée de “poésie” métallique avec Steel Panther, incarnation sublimée de l’adage “sex, drugs and rock’n’roll”.

Pour ouvrir la soirée, le public anversois a eu l’occasion de (re)découvrir la formation WayWard Sons, qui compte à son actif deux albums : “The truth ain’t what it used to be” (2019) et “Ghosts of yet to come” (2017). Pour plus de détails sur la composition de ce super-groupe, le lecteur curieux se référera aux chroniques de mes excellents collègues Philippe et François (en cliquant sur le titre de chaque album). Ce soir, les hard rockers anglais se sont en tout cas montrés très à la hauteur en nous délectant de morceaux old school dont ils ont le secret, alternant les titres de leurs deux albums, avec au programme: “Any Other Way” (2019), “Don’t Wanna Go” (2017), “As Black As Sin” (2019), “Ghost” (2017), “Little White Lies” (2019), “Alive” (2017), “The Truth Ain’t What It Used to Be“, “Small Talk” (2017), “Joke’s On You” (2019) et “Until the End” (2017).

Vu la qualité et l’expérience des membres qui composent le groupe, on pouvait s’attendre à du bon, voire du très bon, et nous n’avons pas été déçus! Et tant pis pour la moitié de salle qui a préféré n’arriver que pour la tête d’affiche du jour. Ils ne savent pas ce qu’ils ont manqué. Il faut dire que le chanteur-guitariste Toby Jepson avait déjà brillé dans son groupe Little Angels à qui l’on doit l’excellent album “Don’t Pray For Me” sorti en 1989. Le public présent aura eu tout le loisir de se rincer l’oreille au son de ces excellentes compositions défendues avec panache par des artistes toujours très verts pour leur âge. Seul petit regret: Toby n’est pas très locace entre les morceaux, tout à l’inverse de la tête d’affiche du jour.

Le temps de descendre une boisson houblonnée en faisant un brin de conversation avec les collègues, et voilà qu’arrive le moment tant attendu par les fans. Et c’est devant une salle à présent comble que Steel Panther fait sa joyeuse entrée à Anvers. Dans le public, une faune haute en couleur, maquillée parfois à outrance, arborant parfois fièrement un serre-tête surmonté d’un pénis factice. Le ton est donné. Place au look glam excentrique et à des titres de metal festif sur fond d’humour potache et d’allusions sexuelles en pagaille, au point d’en devenir même fatigant à la longue.

Après avoir commencé sous divers patronymes tels que Metal Shop, Danger Kitty et Metal Skool, le groupe californien opte en 2008 pour le nom Steel Panther pour la sortie de son album “Feel the Steel” sorti en 2009. Même s’ils passent le plus clair de leur temps à faire la fête à grand renfort de substances illicites et de jeunes filles peu farouche, les membres du groupe ont quand même réussi à faire croître leur discographie qui vient de fêter la sortie du 5e opus “Heavy Metal Rules” en 2019. Pour un groupe aussi déjanté, son effectif affiche d’ailleurs une belle stabilité (quelle santé!) puisque l’on retrouve toujours le même Michael Starr au chant entouré de ses potes de guindaille Satchel (guitare et choeurs), Lexxi Foxxx (basse et choeurs) et Stix Zadinia (batterie).

Le groupe est excessif dans toutes ses manifestations, mais le public adore ça. Lexxi Foxxx n’hésite pas à réajuster son maquillage sur scène avec des accessoires (notamment un miroir) qui rendraient jalouse Barbie elle-même. A la fin du second morceau, Michael se lance avec ses petits camarades dans une longue digression pleine d’humour potache et bien lourd qui semble amuser le public (“Nous sommes fiers d’être parmi les 200 groupes… qui ont joué à Anvers ce mois-ci”). Pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, le sexe et la drogue semblent être les deux piliers autour desquels s’articule le mode de pensée des panthères d’acier. Les vannes bien grasses fusent, du type “50 shades of gay” à l’attention de Lexxi Foxx…

Côté setlist, le public anversois a droit au programme suivant : le “Everybody Wants Some!” de Van Halen en guise d’intro préenregistrée, “Eyes of a Panther” (extrait de “Feel The Steel” de 2009), “Let Me Cum In” (extrait de “Balls Out” de 2011), “All I Wanna Do Is Fuck (Myself Tonight)” (précédé d’extraits de You Really Got Me”, “316”, Photograph” et “Spirit of Radio”) (2019), “Asian Hooker” (2009), Hair Solo, “Party Like Tomorrow Is the End of the World” (extrait de “All You Can Eat” de 2014), “Poontang Boomerang” (extrait de “Lower The Bar” de 2017), Guitar Solo, “Fuck Everybody” (2019), “I Ain’t Buying What You’re Selling” (2019), “Weenie Ride” (2011), “Party All Day (Fuck All Night)” (2009), “17 Girls in a Row” (2011), “Community Property” (2009), “Death to All but Metal” (2009) et “Gloryhole” (2014).

Et aussi incroyable que cela puisse paraître, les candidates n’ont pas manqué pour aller rejoindre les panthères métalliques sur scènes et danser sur leur musique endiablée (notamment sur le classique “17 Girls in a Row” ). Musicalement, ce glam métal se laisse écouter. Les compositions du groupe respectent tous les stéréotypes du genre. C’est bien fait, à l’américaine. Le show est assuré en permanence, au point de verser par moments dans l’autocaricature. Mais c’est ça aussi la griffe des Steel Panther. Une prestation à la hauteur de la réputation du groupe même si nous aurions préféré avoir un peu moins de parlotte et un peu plus de titres…  Une exubérance qui n’est pas sans rappeler l’ambiance de certaines guindailles estudiantines. Et d’excellents clients pour le photographe! A voir au moins une fois dans sa vie de métalleux. C’est donc fait.

 

Galerie: Wayward Sons | Steel Panther
Accréditation : Anna Maslowicz (AMPublicity)
Article: Anne-Françoise Hustin et Hugues Timmermans
Photos © 2020 Hugues Timmermans

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