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AEPHANEMER – Prokopton

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Aephanemer est l’un des groupe avec lequel il faut désormais compter si l’on apprécie la brutalité mélodique. Né à Toulouse en 2014, le quatuor publie un second album auquel il a choisi de donner le nom grec de “Prokopton”; un titre qui, si l’on en croit les érudits de la toile, signifie “Celui qui progresse” dans le tortueux vocabulaire des adeptes du Stoïcisme.

En septembre 2016, nous avions succombé aux charmes morbides de Memento Mori“. Pour nos esgourdes allergiques aux sonorités aseptisées de la relecture américaine actuelle du Death Metal mélodique, le premier album de la formation toulousaine incarnait LE retour aux sources ultime ; la résurrection de l’esprit originel de cette musique née en Suède au début des années 90, et qui, comme c’est souvent le cas pour les bonnes idées ‘Made in Europe”, fut pervertie par l’esprit mercantile nauséabond des descendants de l’Oncle Sam.

Ce qui étonne le plus, lorsque l’on compare “Prokopton” à son prédécesseur, c’est l’importance qu’ont pris les claviers et les orchestrations dans la dynamique du groupe. Un constat d’autant plus surprenant qu’aucun claviériste, ni aucun responsable de samples orchestraux n’est crédité sur le livret de l’album. Pourtant les mélodies symphoniques sont ici bien plus prépondérantes que par le passé ; au point de noyer, parfois, les divines lignes de guitares créées par Martin Hamiche. Dommage ? Oui, mais pas trop puisque ceci n’enlève rien aux nombreuses qualités de l’album. Les Toulousains  marient à nouveau de superbes mélodies “Children Of Bodomesques” à un sens inné de la composition qui tache ! Aucune d’entre elles ne nous donne l’impression d’avoir affaire à l’une de ces plaques standardisées qui plaisent tant aux boutonneux à casquettes de baseball d’outre-atlantique. Chaque instrument semble  maitrisé à la perfection et la production frise bonheur auditif (NDR : mixage signé par Dan Swanö (Unisound AB) et masterisation réalisée par Mika Jussila (Finnvox Studios), excusez du peu) .

Côté micro, force est de constater que les vocalises extrêmes de Marion Bascoul, n’ont rien à envier à celles de ses nombreux pendants masculins. Quant à ses trop rares interventions en chant clair (NDR : quelques secondes à peine sur le titre “Snowblind”), elles sont si délectables qu’elles nous donnent franchement envie d’en entendre plus.

Comme sur l’album précédent, Niklas Sundin de Dark Tranquility  a joué du pinceau pour crééer un artwork aussi superbe qu’original.

Inutile d’en dire plus car s’il y a une justice en ce bas monde, vous avez déjà quitté Music In Belgium et vous êtes en train de précommander “Prokopton” !

L’album (44’27)

  1. « Prokopton » (5’13)
  2. «  The Soverign » (5’16)
  3. « Dissonance Within » (6’12)
  4. « Snowblind » (4’24)
  5. « At Eternity’s Gate » (2’55)
  6. « Back Again » (5’49)
  7. « Bloodline » (5’28)
  8. « If I Shoud Die » (9’07)

Le groupe :

  • Martin Hamiche: Guitare lead
  • Marion Bascoul: Chant, guitare rythmique
  • Lucie Woaye-Hune: Basse
  • Mickaël Bonnevialle: Batterie

La toile :

Pays: FR
Primeval Records
Sortie: 2019/03/22

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