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BLACK SWAN – Generation mind

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Avec leur premier album ʺShake the worldʺ, les hommes de Black Swan nous avait déjà mis dans le bain d’un hard rock à l’ancienne, complètement décomplexé et parfaitement auto-satisfait de se rouler sans vergogne sur une pelouse déjà maintes fois foulée par tous les groupes de hard des années 80. En parlant de hard des années 80, on pense à Michael Schenker, Whitesnake, Winger, Mr Big, Dokken, Foreigner ou Ace Frehley. Ça tombe bien puisque tous les types qui jouent dans Black Swan ont précisément servi dans ces groupes, il n’y a pas de hasard.

Black Swan, c’est en effet un super-groupe, monté sous les auspices du label italien Frontiers et qui nous revient ici avec un deuxième album aussi inspiré que le premier. Le chanteur Robin McAuley (McAuley Schenker Group) a retrouvé ses petits potes Reb Beach (guitare, Whitesnake, Winger), Jeff Pilson (basse, Foreigner, The End Machine, ex-Dokken) et le batteur Matt Starr (Ace Frehley, Mr. Big) pour remettre deux sous dans le bastringue et relancer encore une fois la machine infernale du rock n’roll, celui qui refile des coups de pied au derrière des pauvretés metalcore ou des fanfarons gothiques et qui n’a pas honte de ses cheveux blancs ou de ses dents branlantes.

Car il faut bien dire que pour ce ʺGeneration mindʺ, les hommes de Black Swan avaient encore gardé des balles incendiaires dans leurs cartouchières. Ici, on sort la munition à sanglier et on flingue de partout. La forme du groupe laisse pantois, les mecs alignant les titres dévastateurs de bout en bout. Question imagination, on ne va pas trop se casser la tête, les briscards ayant recours à leurs réflexes reptiliens quand vient le moment de composer les chansons. Black Swan décoche en effet instinctivement les refrains pour stades de foot, les riffs chauffés à blanc, la rythmique carrée et implacable et nous glissent toutes leurs chansons dans le moule hard rock qui semblait avoir été cassé vers octobre 1989 et que tout le monde s’évertuait à recoller depuis.

Eh bien, ici, ça marche du feu de dieu et les quatre cavaliers de Black Swan semblent avoir été touchés par la grâce électrique. Les hymnes sont enfilés comme des perles : ʺBefore the lightʺ, ʺShe hides behindʺ, ʺGeneration mindʺ, ʺEagles flyʺ, ʺSee you cryʺ, ʺKiller on the looseʺ et ses excellents solos à la Thin Lizzy (bien que ce ne soit pas une reprise de la chanson éponyme parue sur l’album ʺChinatownʺ de 1980). Bref, tout, quoi ! Même l’obligatoire ballade ʺHow do you feelʺ nous met des petites gifles au cœur et nous fait vibrer. La puissance vocale de Robin McAuley est à son zénith, Reb Beach a 23 doigts, Jeff Pilson saigne sur le manche de sa basse et Matt Starr détruit une baguette par minute sur ses fûts, et tout cela au service de chansons enlevées et fières, typiques mais tellement fortes.

Arrêtons donc de nous prendre sans cesse le chou pour savoir comment se distinguer en matière de rock. À force de vouloir faire les originaux, les groupes modernes tournent en rond. Les hommes de Black Swan, eux, ne tournent pas en rond, ils reviennent en arrière, ce n’est pas la même chose. Et ils nous ramènent du passé ce bon vieux savoir-faire, simple et efficace, qui ne cherche pas à innover mais qui est formidablement divertissant.

Le groupe :

Robin McAuley (chant)
Reb Beach (guitare)
Jeff Pilson (basse)
Matt Starr (batterie)

L’album :

ʺBefore the Lightʺ
ʺShe Hides Behindʺ
ʺGeneration Mindʺ
ʺEagles Flyʺ
ʺSee You Cryʺ
ʺKiller on the Looseʺ
ʺMiracleʺ
ʺHow Do You Feelʺ
ʺLong Way Downʺ
ʺCrownʺ
ʺWicked the Dayʺ
ʺI Will Followʺ

https://www.facebook.com/BlackSwanRockNRoll

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2022/04/08

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