CD/DVDChroniques

CYGNUS ATRATUS – The Empyrean Heaven

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Que de changements chez Cygnus depuis 2017 et la parution de l’EP “The First Hour. Changement de nom, en premier lieu, puisqu’afin de se démarquer du commun des “Cygnus” qui, parait-il, abondent au sein de la communauté Metal, le groupe Progressif belge (NDR : basé à Lier dans la province d’Anvers) s’est collé un joli “Atratus au patronyme. Changement de couleur ensuite, puisque dans l’antique langue de l’envahisseur romain, Cygnus Atratus était le nom donné au Cygne Noir. Changement de sexe, pour terminer, puisque qu’après s’être séparé de la voix masculine de Frank Vermeiren et testé quelque temps celle de Flype Lemmens (ex-Fireforce), Erik Callaerts (guitares) et Benny Vercammen (basse), les deux fondateurs du groupe ont choisi de faire ‘gorge neuve’ en offrant à leur création sonore les atouts charmeurs d’une frontwoman. Plutôt que de retarder encore l’enregistrement de leur album “The Empyrean Heaven”, les deux musiciens et leur batteur (Kjell De Raes) ont préféré faire appel aux talents d’une voix intérimaire. Ils ont ainsi jeté leur dévolu sur Marieke Bresseleers, la chanteuse de la formation Gothico-Symphonique estflandrienne Circle Unbroken. Depuis la sortie officielle de la plaque (NDR : le 9 février dernier), la confrérie du cygne noir semble avoir trouvé l’âme soeur en la personne de la chanteuse anversoise Iris l’Or. Et puisque nous en sommes à balancer des noms à tours de bras, précisons encore que si les lignes de claviers de l’album ont été interprétées par le producteur Jean-Pierre Kerkhofs (Artsoundstudio), ce sont aujourd’hui les doigts fins de la talentueuse Anke De Raes apportent aux compositions du groupe leur envoutante touche symphonique.

Bien qu’il se soit affilié au club fermé des pourvoyeurs de Metal Progressif, Cygnus Atratus n’est pas tout à fait du genre à anesthésier son auditoire en lui injectant de fortes doses d’esbroufe technique et de tape-à-l’œil égocentrique. Et si la technique fait indéniablement partie du lot, (NDR : Erik Callaerts est manifestement un glorieux shredder), elle est surtout utilisée pour mettre en valeur de  véritables chansons ; comme le faisaient jadis certains des virtuoses impliqués dans des formations progressives telles que Queensrÿche ou Fates Warning. Ceci, bien sur, nous le savions déjà depuis que nous avions succombé au titre “Cyborg” qui, à lui seul, justifiait l’achat du premier EP ; Ce hit en puissance, qui nous avait encore trotté dans la tête bien longtemps après la publication de notre chronique, est d’ailleurs présenté ici dans une nouvelle version, moins chargée en testostérone que la précédente, bien-sur, mais tout aussi superbe. Des ‘hits en puissance’, “The Empyrean Heaven” en recèle d’ailleurs plus d’un ; Nous citerons en exemple, la  ballade “Quanying”, qui marie divinement les guitares acérées d’Erik Callaerts et de la voix chaleureuse de Marieke Bresseleers et sur laquelle tout programmateur radio qui ne désire pas mourir idiot devrait poser une oreille attentive.

Cependant, l’exercice de la ballade ne constitue pas l’essentiel de la musique de Cygnus Atratus. L’inconditionnel de Prog pur et dur et l’amateur de musiques burnées trouveront également leur bonheur sur “The Empyrean Heaven”. Un titre tel qu’“Oblivion” par exemple, avec ses constructions tortueuses et ses riffs musclés, pourrait leur apporter quelques sensations fortes.

La bonne affaire du moment. À tester si vous appréciez une dose de muscle dans votre mélodie et que vous pensez que la virtuosité est compatible avec la facilité d’écoute !

L’album (51’24)

  1. “Ritual” (4’16)
  2. “Solitude” (6’35)
  3. “Quanying” (5’40)
  4. “Oblivion” (6’36)
  5. “Cyborg” (5’30)
  6. “Sunrise” [Instrumental] (2’21)
  7. “After All” (8’04)
  8. “Lady Of Stone” (6’38)
  9. “War” [Instrumental – Bonus track] (05’55)

Le groupe :

  • Erik Callaerts : Guitares, musique, lyrics
  • Benny Vercammen : Basse
  • Kjell De Raes : Batterie
  • JP Kerckhofs : Claviers (album)
  • Marieke Bresseleers : Chant (album)
  • Anke De Raes : Claviers (live)
  • Iris l’Or : Chant (live)

La toile :

Pays: BE
Emphyrio Records JV003
Sortie: 2019/02/09

Laisser un commentaire

Music In Belgium