EYESBERG – Claustrophobia
Nouveau concept-album pour le groupe vétéran germano-britannique Eyesberg (fondé en 1980 et reformé en 2014), qui nous revient avec un opus basé sur la vie et les différentes époques du peintre Vincent Van Gogh, toujours en collaboration avec le label Progressive Promotion Records de ce cher Oliver Wenzler. Hormis le trio de vétéran composé de Georg Alfter, Norbert Podien et Malcolm Shuttleworth, on compte aussi ici sur la présence du batteur bien connu Jimmy Keegan (Pattern Seeking Animals/ex-Spock’s Beard) et de la chanteuse Emma Edingloh pour concevoir un concept qui nous compte l’enfance du peintre jusqu’à son suicide.
Un concept qui commence par la plage titulaire un épique de près de 11 minutes où, l’on perçoit déjà la construction d’un rock-progressif élaboré avec par exemple une guitare aérienne et des claviers légers au sein d’une atmosphère rappelant le Floyd mais aussi Genesis, avec une musique pour le moment posée qui s’ouvre lorsque la batterie se met en action. Un parallèle avec la Genèse que l’on retrouve aussi au niveau du chant ou des claviers avec encore, l’association entre guitares et orgues que l’on retrouvait lors des débuts du groupe anglais mais ne nous arrêtons pas à cette similitude car le groupe allemand nous offre ici un progressif de grande qualité ! D’ailleurs on remarquera rapidement la volonté de combiner des sons d’hier et d’aujourd’hui au niveau des claviers avec à la fois, des sons d’orgue et de synthés plus modernes histoire de voyager à travers les époques…du peintre.
Une coloration génésienne que l’on perçoit tout du long avec aussi des passages funky ou encore pop-rock offrant ainsi, un progressif multiple-couleurs où le groupe joue également la carte des harmonies vocales (masculin/féminin) sans oublier des narrations et des moments plus mystérieux prouvant bel et bien que, l’on est en présence d’un concept…et pas des moindres ! Car jusqu’à présent l’orchestration est ici impeccable avec une musique et un travail vocal agréable à suivre mais, la formation n’oublie pas les passages plus techniques où la batterie/les claviers/la guitare se font plus pointus pour donner des coups d’accélérateurs, nous rappelant des groupes comme justement Sposk’s Beard ou les Flower Kings.
Bien sûr les ambiances proches de la Genèse période du “Seconds Out” (1977) sont légions avec des sonorités reconnaissables au niveau de la guitare et des claviers, ce qui n’enlève rien au mérite des musiciens allemands qui ont su construire un magnifique concept-album qui, ferait honneur à la grande époque du groupe anglais ! A certains moments et si on fermait les yeux, on croirait retrouver Collins/Hackett/Rutherford/Banks mais comme je l’ai dit plus haut, le travail d’Eyesberg est ici remarquable avec la conception d’un rock-progressif de haut-vol !
Et pour s’éloigner de cette évidente référence, je vous avoue retrouver ici aussi les atmosphères construites par le groupe suédois Carptree sans oublier l’effluve du grand Camel lorsque la flûte se fait entendre et il est dommage que je ne puisse vous faire partager que de courts extraits mais c’est mieux que rien comme on dit :
Voyageant à travers les époques de la vie du célèbre peintre comme à travers les époques du rock-progressif, la formation Eyesberg nous offre un fabuleux concept-album qui touche de très près, les plus grandes compositions du Genesis de la grande époque ! Voilà donc un album à ne pas manquer pour tous les progueux qui se respectent et pour les tous autres, il me semble judicieux de découvrir ce magnifique album…un indispensable forcément !
Le groupe:
Georg Alfter (guitares,basse)
Norbert Podien (claviers)
Malcolm Shuttleworth (chant)
Jimmy Keegan (batterie et percussions)
Emma Edingloh (chant)
L’album:
“Claustrophobia”
“Strange Boy”
“Walking In Storms”
“Salamander Tree”
“Sacrifice”
“We Want You Out”
“Into The Asylum”
“Final Ride”
Pays: DE/GB
Progressive Promotion Records PPRCD093
Sortie: 2021/02/05
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