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GLORIOUS DEPRAVITY – Ageless violence

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Du côté de Brooklyn se trame un complot sonore qui va en effrayer plus d’un. Dans les recoins les plus sombres de ce quartier new-yorkais, une bande de tueurs issus de groupes déjà actifs dans le domaine du death metal ont décidé d’associer leurs forces afin de répandre la terreur sonique grâce à un death metal punitif qui pourrait facilement servir d’instrument de torture dans les abbayes ou les ligues de vertu.

Glorious Depravity est en effet la réunion de quelques assassins enregistrés dans d’autres formations death locales, ce qui fait de ce groupe un super-groupe au sens traditionnel du terme. Matt Newton exerce habituellement ses talents d’hacheur de cordes chez Belus et Woe, des combos doom et black metal qui ravagent Brooklyn depuis quelques années. George Paul est aussi un tailleur de manche qui sévit dans Hexer, Mutilation Rites ou Overdose, des groupes à la sensibilité assez différente (on passe du black/thrash metal du premier au black purement sataniste du deuxième pour finir dans le heavy et power metal du troisième). On continue avec Doug Moore, un hurleur qui émet des grognements chez Pyrrhon, Seputus ou Weeping Sores, des œuvres de bienfaisance qui officient pour la cause du death metal. Le bassiste John McKinney est un ancien de Cleanteeth, un petit groupe de doom de Brooklyn. Quant à Chris Grigg, c’est un batteur qui a sans doute le plus gros casier : Infiltrator (speed/thrash metal), Unrest (grindcore), Woe (avec Matt Newton), The Green Evening Requiem (doom/black metal), ex-Algol (black mélodique), Near Dark, Veerungaar, ex-Krieg (black metal).

Avec cette collection d’expériences incontestables et de foi dans le côté le plus obscur du métal extrême, Glorious Depravity est dans une position idéale pour nous donner une leçon de death metal comme on en reçoit peu ces derniers temps. La puissance, la rage et la malignité des compositions sont irrésistibles. On se fait souffler comme des fétus de paille dès les premières secondes de ʺOcean of scabsʺ, premier des seulement sept tires d’un album qui va faire durer le massacre à peine une trentaine de minutes. C’est court mais dans le genre, c’est expéditif. Le premier qui sort la tête de la tranchée voit sa cervelle emportée par la vague de feu et d’acier qui vole très bas sur des monstruosités salutaires comme ʺ(In the clutches of) The oligarchic exsanguinatorʺ, l’inhumain ʺIncel Christʺ, les refrains cannibales de ʺThe stone hammer swingsʺ, la brutalité pure de ʺDigital reaperʺ, le chirurgical et sinistre ʺHospital incinerator bluesʺ ou le bestial ʺForced to Witnessʺ qui termine ce disque dans un broyage des tympans à la médiévale.

Cet album donne envie de jaillir de chez soi, d’attraper le premier type qui passe dans la rue ou sur le palier et de lui arracher la carotide avec les dents. Ah zut, les gestes barrières, j’oubliais. Mais on peut le faire avec un chat ou un alpaga, ça marche aussi.

Le groupe :

Matt Mewton (guitare lead et chant)
George Paul (guitare lead et chant)
John McKinney (basse, électronique)
Chris Grigg (batterie et chant)
Doug Moore (chant)

L’album :

ʺOcean of Scabsʺ (3:45)
ʺ(In the Clutches of) The Oligarchic Exsanguinatorʺ (3:55)
ʺIncel Christʺ (2:24)
ʺThe Stone Hammer Swingsʺ (4:46)
ʺDigital Reaperʺ (4:34)
ʺHospital Incinerator Bluesʺ (4:09)
ʺForced to Witnessʺ (5:56)

https://gloriousdepravity.bandcamp.com/album/ageless-violence
https://www.facebook.com/gloriousdepravity/

Pays: US
Translation Loss
Sortie: 2020/11/27

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