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LACERATION – Demise

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Il existe une bonne dizaine de groupes qui se sont appelés Laceration, rien qu’aux États-Unis. La plupart n’ont pas dépassé le stade de la démo au début des années 1990 mais le Laceration qui nous intéresse ici a plus de potentiel, bien qu’il ait par deux fois failli périr en ayant à peine dépassé le stade de la démo.

Formé en 2006 à Windsor en Californie, Laceration est basé sur la paire fondatrice Luke Cazares (chant, guitare) et Corey Toleu (basse) qui tiennent toujours la boutique aujourd’hui. Le groupe émet un premier EP ʺConsuming realityʺ en 2009 avant de connaître une première séparation. Il réapparait en 2013 à l’occasion d’un album partagé avec Tinnitus, un autre combo death metal de la baie de San Francisco. On le retrouve en 2018 avec une démo ʺImitationʺ (qui comprend trois tires qui figureront dans l’album ʺDemiseʺ), puis sur une compilation ʺRemnantsʺ (2019) où il rassemble ses premiers enregistrements en démos, EP et albums partagés.

Laceration stabilise ses effectifs en 2018 avec l’arrivée de Donnie Small à la guitare, un garçon que l’on peut aussi trouver chez Trecelence, un combo de thrashers californiens. Le tabouret de la batterie est enfin occupé une bonne fois pour toutes par un certain Faustino, un garçon aux activités nombreuses (FogRealm, Infernal Damnation, Miasmic, Omnistygian, Oneiric Eclipse, Trichomoniasis, ex-Diarrhea, Shit Birthed, ex-Abhor, ex-Cranial Trituration).

2021 est enfin une grande année pour Laceration qui sort son premier album long format. On sent les quinze années d’expérience du groupe dans le contenu de ce disque, qui ensevelit tout sous des kilotonnes de thrash metal et de death metal old school. L’énergie et la nervosité du thrash se mélange ici parfaitement avec la lourdeur et la brutalité du death, pour un résultat d’une redoutable efficacité. Côté influences, on peut repérer le Malevolent Creation des débuts, Demolition Hammer, Solstice et même du bon vieux Morbid Angel des familles pour le fond de sauce.

La petite introduction à la guitare sur le premier morceau ʺDemiseʺ sera la seule concession à la mélodie dans un ensemble qui va s’avérer compact et brutal du début à la fin. ʺVerbal expirationʺ nous aplatit les tympans sous un rouleau compresseur en flammes, ʺBed of nailsʺ pique un sprint de lévrier pour nous essouffler, ʺMonolithʺ fait régner un ordre d’acier d’une incomparable cruauté. Ça, ce sont les débuts mais nous continuons d’être tenus sous la férule mortelle de Laceration sur les énormes ʺPerpetual sicknessʺ, ʺHuman malevolenceʺ (où on prend conscience du travail rythmique de folie pure exécuté par le batteur), ʺImitationʺ, et surtout ʺWeaponized dominionʺ qui est la bête la plus monstrueuse lâchée dans cette arène maudite qu’est ce formidable disque.

Plus on découvre les détails de cet album, plus on apprécie les qualités du quatuor californien, à tel point qu’on espère que leur carrière pourra enfin suivre une trajectoire plus déterminée et nous donner bientôt de nouvelles rondelles captivantes.

Le groupe :

Luke Cazares (chant, guitare)
Corey Toleu (basse)
Donnie Small (guitare)
Faustino (batterie)

L’album :

ʺDemiseʺ (02:15)
ʺVerbal Expirationʺ (03:34)
ʺBed of Nailsʺ (03:57)
ʺMonolithʺ (03:45)
ʺInhumationʺ (05:03)
ʺPerpetual Sicknessʺ (03:34)
ʺHuman Malevolenceʺ (01:11)
ʺImitationʺ (03:49)
ʺWeaponized Dominionʺ (03:38)
ʺParasomniaʺ (03:51)
ʺSevered Innocenceʺ (04:38)

https://www.facebook.com/lacerationofficial/

Pays: Us
Rotten Life Records
Sortie: 2021/07/16

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