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PARASITIC TWINS / CARNIVAL REJECTS – The Parasitic Rejects (EP)

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Dans le Comté du Yorkshire, les villes de York et Hull sont voisines d’une cinquantaine de kilomètres. Et bien sûr, dans ces deux villes, comme partout en Angleterre, on trouve des groupes punks. A York, il y a les Parasitic Twins (qu’il ne faut pas confondre avec leurs homonymes de l’Indiana, qui sont aussi un groupe punk) et à Hull, il y a les Carnival Rejects, un trio ayant réalisé jusqu’à présent un EP quatre titres en 2017.

Le label Man Demolish Records a eu l’a bonne idée de rassembler ces deux groupes en un EP partagé, afin de nous en faire découvrir la substantifique moelle. La répartition des morceaux n’est pas habituelle puisqu’au lieu de faire une liste de chansons pour un groupe et une autre liste pour l’autre, les titres des deux combos anglais sont en fait alternés. De plus, on commence par un morceau des Carnival Rejects, alors que l’intitulé du EP place Parasitic Twins en premier. Mais nous n’allons pas nous offusquer de ce désordre typiquement punk puisqu’on est précisément là pour goûter à la joyeuse anarchie du punk.

Il résulte cependant de ce montage un caractère assez changeant puisque les styles punks des Carnival Rejects et de Parasitic Twins sont quand même très différents. D’un côté, une certaine légèreté et rapidité à la Offspring caractérise le premier groupe alors que le second donne sans vergogne dans quelque chose de beaucoup plus lourd et ralenti, à la limite du noise rock et du doom metal. On passe donc, avec la schizophrénie la plus assumée, des bondissements de cabri de ʺSeize Controlʺ, ʺDisengageʺ et ʺTo the Boneʺ des Carnival Rejects aux pesanteurs chahuteuses et hystériques ʺAutopsyʺ, ʺFeel nothingʺ et la reprise de Babylon Zoo (ʺSpacemanʺ) des Parasitic Twins.

Alors, deux mots quand même au sujet de Babylon Zoo parce que ça ne va peut-être pas être évident pour tout le monde. Les plus jeunes ont complètement oublié Jasbinder Mann, chanteur anglais surnommé Babylon Zoo, qui eut un énorme succès en 1996 avec sa chanson ʺSpacemanʺ. Je me souviens encore de la pochette du premier album qu’on voyait partout à l’époque. Et puis… un deuxième album complètement passé à la trappe et exit Babylon Zoo, direction les oubliettes du temps. L’exemple du one hit wonder, comme on dit.

Il n’y a que des esprits obsédés comme ceux des Parasitic Twins pour extirper des fosses de l’oubli cette chanson, à l’origine très dansante et britpop, qu’ils transforment en un assaut de trolls doom metal/punk, à peine reconnaissable de l’original. Et c’est là où les Parasitic Twins sont géniaux.

Les groupes :

Carnival Rejects : Jamie (guitare et chant), James (basse et chant), Fi (batterie)
Parasitic Twins : Max Watt (chant et guitare), Dom Smith (batterie)

L’album :

Seize Control (The Carnival Rejects)
Autopsy (Parasitic Twins)
Disengage (The Carnival Rejects)
Feel Nothing (Parasitic Twins)
To the Bone (The Carnival Rejects)
Spaceman (Parasitic Twins)

https://www.facebook.com/pg/thecarnivalrejects/about/?ref=page_internal
https://mandemolishrecords.bandcamp.com/album/parasitic-rejects
https://www.facebook.com/thecarnivalrejects/

Pays: GB
Man Demolish Records
Sortie: 2019/05/29

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