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NEVERMORE – The Obsidian Conspiracy

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Cinq années se sont écoulées depuis la sortie de “This Godless Endeavor” et les fans de Nevermore n’en pouvaient plus d’attendre. Bien sûr, l’excellent double DVD live “The Year Of The Voyager” sorti en 2008 les avait un peu aidés à prendre leur mal en patience. Cependant, un live, même bien foutu, cela n’apporte pas vraiment grand-chose de nouveau. “The Obsidian Conspiracy” arrive donc à point nommé pour rassurer les aficionados du combo de Seattle sur sa capacité à continuer l’œuvre de ‘progressivation’ (NDR : je sais, ce n’est même pas un vrai mot) du trash métal dans laquelle il s’est lancé.

Depuis sa formation sur les cendres du légendaire Sanctuary en 1991, Nevermore n’a jamais cessé de distiller sa mixture unique de power trash métal et de métal progressif. Un mélange si personnel et inimitable que le groupe s’y retrouve probablement un peu enfermé. Impossible en effet de changer quoi que ce soit sans que les fanatiques (votre serviteur compris) ne crient à la trahison. Nevermore étant plutôt du genre fidèle, pas question pour lui de décevoir son public. Ceci explique probablement pourquoi “The Obsidian Conspiracy” ne diffère pas vraiment de ses six prédécesseurs. Ceci est un constat plutôt qu’une critique puisque les six opus en question sont tous plus géniaux les uns que les autres et que le petit dernier ne leur fait aucune ombre.

Que ceux qui, dès le début de cette chronique, ont été rebutés par les mots ‘progressif’ et ‘mélodique’ se rassurent. Chez Nevermore, c’est toujours le trash qui prime. Pas de clavier ni d’intros pompeuses. Le décor est jeté dès “The Termination Proclamation”, la petite baffe d’ouverture. Nevermore est d’humeur coléreuse et la mélodie, on se la prend le plus souvent en pleine tronche.

La marque de fabrique du ‘style Nevermore’ c’est sans conteste le timbre de voix inégalable de Warrel Dane. Ce véritable Geoff Tate (Queensrÿche) du trash métal pourrait renvoyer chez leur maman tous ces prétendus génies du métalcore dont on nous vante les mérites à longueur de blogs et de webzines. Voici à quoi ressemble un véritable chanteur, qu’on se le dise dans les cours de récréation !

L’autre valeur sûre du groupe, c’est Jeff Loomis. Si un jour l’humanité doit se choisir un champion du riff trash alambiqué, il y a fort à parier que l’élu sera ce sept-cordiste américain. De riffs puissants, complexes et hautement mélodiques en soli virtuoses et shredding débridé, Loomis ne change rien à la formule magique qu’il avait déjà mise au point à la glorieuse époque de Sanctuary. Pourquoi changer d’ailleurs puisque dans le genre, on ne fait pas grand-chose de mieux.

Découvrir “The Obsidian Conspiracy”, c’est un peu comme retrouver un ami que l’on a plus vu depuis une éternité et se rendre compte, avec bonheur, qu’il n’a pas du tout changé. Allez, il y a encore des choses qui vont bien dans notre monde morose. Nevermore est l’une de celles-là.

Pays: US
Century Media
Sortie: 2010/05/31

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