BIG BIG TRAIN – Far Skies Deep Time (EP)
Vous vous souvenez sans doute de l’album “The Underfall Yard“ sorti fin 2009, une belle réussite que tous les amateurs de rock progressif se doivent de découvrir. C’était le premier opus du groupe avec leur nouveau chanteur David Longdon, lequel avait failli prendre la relève de Phil Collins au sein de Genesis. Big Big Train a décidé de nous surprendre encore une fois en sortant un EP qui ressemble presque à un album tant il est consistant. Jugez plutôt. Pas moins de 41 minutes dignes du grand Genesis ! Et comme par hasard, la batterie est encore une fois tenue par Nick D’Virgilio, chanteur de batteur de Spock’s Beard mais aussi batteur de Genesis pour “Calling All Stations”.
Et Big Big Train fait une nouvelle fois bien les choses côté packaging. L’emballage est à la hauteur du ramage. Le livret est très réussi, à part peut-être quelques problèmes de lisibilité des paroles. Il faut dire que les illustrations sont de toute beauté, et l’écriture des paroles par-dessus ne donne pas toujours l’effet escompté. Mais cela n’est qu’un détail.
Il semble que l’on retrouve ici des morceaux qui auraient pu se trouver sur l’album précédent. Peut-être s’agit-il de titres écartés du concept… En tout cas, ils valent de l’or ! “Master Of Time” a été écrit par Anthony Phillips. Une belle référence donc ! Son ambiance mélancolique nous plonge dans les tons de “Selling England By The Pound”. Sur “Fat Billy Shouts Mine”, c’est Martin Orford (ex-IQ) qui assure les soli aux claviers alors que John Barry s’occupe de celui de la guitare. Deux invités également pour “British Racing Green” : Danny Manners à la contrebasse et Tony Müller au piano. Douceur et mélancolie sont au programme dans un certain dépouillement. Les claviers scintillent. “Brambling” dégage une grande intensité s’aventurant même sur des terres jazz-rock.
Mais la pièce maîtresse de cet opus arrive en dernier. C’est “The Wide Open Sea”, un épique de près de 18 minutes composé de huit actes se penchant sur la vie en mer. Le chant de Longdon laisse perler les sentiments. On passe par les Marquises, un petit tour parisien à l’accordéon, et les lumières des ports qui brillent au loin pendant un tour du monde sans fin, lequel laisse le marin bien loin de chez lui. Mais l’important c’est l’Amour. Il suffit à combler sa vie. On appréciera particulièrement le final en apothéose. Cette pièce s’inscrit plus dans le style Genesis post-Gabriel, mais toujours Hackett.
En résumé, voici un EP qu’il ne faut manquer sous aucun prétexte. Si vous aimez Genesis et le rock progressif des seventies, vous allez adorer !
Pays: GB
English Electric Recordings EERCD009
Sortie: 2010/10/25