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LOPEZ, Lance – Live in NYC

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Lance Lopez continue sa carrière sur la route du blues rock avec ce “Live in New York City” qui fait suite à son excellent album studio Handmade music paru en 2011. Cela faisait donc presque cinq ans que ce guitariste plutôt doué n’avait pas laissé une trace vinylique sur le monde, et les amateurs de guitare taillée à chaud dans la masse blues commençaient à trouver le temps long. Et avec ce “Live in NYC”, les retrouvailles vont plutôt être réjouissantes.

Ce sera aussi sans doute une occasion pour ceux qui ne connaissaient pas encore Lance Lopez de faire la connaissance d’un musicien apte à prendre la relève des regrettés Stevie Ray Vaughan et Johnny Winter, ou des ZZ Top finissants. Car le bonhomme a un sacré pedigree en matière de blues rock. Passé professionnel à l’âge de 14 ans, ce natif de Louisiane devenu texan de cœur a pu fréquenter le gratin de la profession. Remarqué par le grand soulman Johnnie Taylor, il ne tarde pas à rejoindre le groupe de Lucky Peterson, une autre légende du blues, alors qu’il a 18 ans tout juste. De fil en aiguille, Lopez passe sous le mentorat du grand Buddy Miles, géant de la batterie autrefois compagnon d’armes de Jimi Hendrix dans le Band of Gypsies. Miles coproduit le premier album de Lance Lopez, “First things first”, sorti en 1998.

Après, les albums s’enchaînent entre 2003 et 2007 : trois studios, un live. Après un petit hiatus de trois années, Lance Lopez remonte au front avec “Salvation from sundown” en 2010, ce qui lui acquiert la reconnaissance de ses glorieux prédécesseurs, dont Jeff Beck qui voit en lui un guitariste incroyablement excitant. Le talent de Lance Lopez est confirmé sur “Handmade music”, qui fait péter les fusibles dans la joie et la bonne humeur.

Ici, sur ce “Live in NYC”, Lance Lopez nous montre sa capacité à incendier les foules avec son jeu de guitare atomique. Six titres originaux (principalement en provenance de l’album “Handmade music”) et une reprise du “Traveling riverside blues” de Robert Johnson constituent le menu de cet album tout à fait succulent. Avec son équipe composée de Mike Nunno (basse) et Chris Reddan (batterie), Lance Lopez cisaille le public du BB King’s Club de New York avec un assaut efficace sur les trois premiers morceaux “Come back home”, “Hard time” et “Get out and walk”. On passe alors au clou du spectacle avec les gigantesques “Traveling riverside blues” et “Lowdown ways”, longs titres qui font jaillir les qualités exceptionnelles de soliste de Lance Lopez. On se prend de la rafale sur le manche et de la distorsion supersonique sur cette reprise de Robert Johnson et sur ce slow blues brûlant d’émotion. L’auditoire ébahi en redemande et est achevé par le rugueux “Tell the truth”, suivi d’un modèle du genre en matière de blues du Mississippi passé à la bétonneuse : “El Paso sugar”, dix minutes de déluge guitaristique

Le fantôme de Johnny Winter peut se réjouir dans son bar de l’au-delà : la succession est assurée avec Lance Lopez qui s’impose comme un spadassin héroïque du bon gros blues qui tache.

Pays: US
Cleopatra Records
Sortie: 2016/04/15

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