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STILLBORN SLAVE – 7 ways to die (EP)

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La bonne ville de Brive-la-Gaillarde en Corrèze ne se contente pas d’être une des capitales du rugby français. Elle donne aussi une part importante à la musique avec sa Camerata vocale, son Ensemble vocal et son festival de la Vézère qui ont comme point commun de promouvoir… la musique classique et religieuse. Dans cette architecture artistique, il y a peu de place pour les groupes de hardcore du coin, au premier rang desquels figure Stillborn Slave. Il n’est donc pas étonnant de voir ce combo de furieux ronger son frein et se venger de sa frustration à travers des chansons particulièrement hargneuses, allant puiser leur inspiration chez des groupes comme Killswitch Engage, Lamb Of God, Suicide Silence ou Caliban.

Pourtant, ce genre de groupe sied à une ville comme Brive-la-Gaillarde. Après le match de rugby du dimanche et le bon cassoulet qui s’ensuit, les doux éphèbes de 130 kilos et 1m95 peuvent se laisser aller à l’écoute du hardcore du groupe local, histoire de bien continuer dans l’épaisseur et la brutalité.

Historiquement, Stillborn Slave est formé en 2009 et commet un premier album en 2012, au nom de “Your time is out”. Parmi les cinq protagonistes qui officiaient à l’époque, seul le guitariste Romain demeure aujourd’hui, le reste du groupe se composant de Jeff (basse), James (batterie), Kronar (chant) et Nicolas (guitare). Les noms de familles ne sont pas connus, sans doute pour éviter des ennuis avec les forces de l’ordre.

L’écoute de la nouvelle galette du combo permet de se tenir en forme, surtout au niveau des cervicales et du bassin. Stillborn Slave formule un hardcore respectueux des règles de l’art, avec chant de porc dont on écraserait les testicules dans un étau clouté, murs de guitares épaisses et sauvages qui déchiquètent les chairs et rythmique puissante et versatile. On distingue également une petite pointe de mélodie dans les solos, ce qui rapproche Stillborn Slave de la zone d’influence du metalcore sans toutefois le faire basculer dans les clichés de ce genre honni. D’où une certaine originalité du groupe grâce à cette capacité d’inclure des bribes de metalcore en parvenant à leur donner une coloration hardcore. Au fil des écoutes, les grosses ficelles s’affinent et on termine content d’écouter ce petit album (sept titres, 28 minutes) dont “Two worlds”, “End of everything”, “When the sheeps become lions” ou “You stand alone” constituent les morceaux de choix.

Pays: FR
Autoproduction
Sortie: 2016/09/14

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