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DEAMON’S CHILD – Live in LUX

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C’est avec plaisir que l’on retrouve ici les turbulents punkers teutons de Deamon’s Child, un trio qui nous en avait déjà fait goûter des vertes et des pas mûres avec ses deux premiers albums Deamon’s Child (2014) et Scherben müssen sein (2016). Ici, ce n’est pas un troisième album studio long format qui va venir nous fracasser les oreilles mais un petit live enregistré sur un coin de table à l’occasion d’un concert joué à Hanovre le 3 juin dernier.

La rapidité fulgurante coutumière de Deamon’s Child va encore opérer ici puisque le concert est capté sur bande le 3 juin et l’album sort le 19 juin, soit à peine plus de quinze jours après. Il faut dire que les choses ont été faites avec l’opportunisme le plus complet. Ana Muhi (basse et chant), Sven Missullis (guitare) et Tim Mohr (batterie) se pointent un soir au club LUX à Hanovre, leur bled natal. Ils doivent faire la première partie des Canadiens de Blood Ceremony et rencontrent par hasard leur vieux pote Willi Dammeier, qui est chargé de la sonorisation du concert derrière la table de mixage. Dammeier est un fin renard qui travaille avec la fine fleur des groupes stoner allemands (Colour Haze, Rotor, Mother Superior, Kalamata, Cherry Overdrive…) et il propose à Deamon’s Child d’enregistrer leur concert comme ça, sans préparation spéciale, en particulier sans micro d’ambiance placé au-dessus de la scène. La prestation du groupe est donc captée dans le feu de l’action et le trio repart avec l’enregistrement dans la poche.

Il ne faut pas longtemps pour que tout ceci sont exploité et commercialisé à l’attention des connaisseurs qui savent que Deamon’s Child est un groupe fou, déjà assez peu contrôlable en studio et complètement déchaîné sur scène. On peut se rendre compte de cette tension avec ce “Live in LUX” qui retranscrit sept titres du répertoire de Deamon’s Child en provenance des albums “Scherben müssen sein” (“Zucker”, “Geld”, “Schweinehund, komm tanz mit mir!”, “Nichts”, “Das Vogellied”) et “Deamon’s Child” (“Äffschen fährt Fahrrad”, “Lutscher”). Le son est brut de décoffrage et le groupe balance sans ménagement ses premiers titres courts, jusqu’à l’énorme “Nichts” de onze minutes. On retrouve tout ce qui fait la patte de Deamon’s child, c’est-à-dire, la rudesse, la tension, un son épais et un chant en perpétuel appel à l’insurrection. Le public est achevé avec le lourdaud et angoissant “Das Vogellied”, histoire de terminer le travail de terrassement sonore avec quelques bonnes couches de béton.

Il faut savoir que ce petit album est uniquement disponible en numérique ou sur un support CD-R tiré à uniquement 50 copies. La bête peut aussi être achetée sur le site Bandcamp de Deamon’s Child.

Pays: DE
Autoproduction
Sortie: 2017/06/19

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