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ROXY BLUE – Roxy Blue

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Voici encore un oublié des années 1990 qui se retrouve exhumé par le label Frontiers. Formé à Memphis (Tennessee) en 1989 par Todd Poole (chant), Scott Trammell (batterie) et Josh Weil (basse), Roxy Blue tente sa chance dans le cirque électrique du glam metal/hair metal avec un premier album ʺWant some?ʺ, sorti en 1992 et qui sera finalement le dernier, au moins lors de la première phase d’existence du groupe, dissous en 1994. Roxy Blue avait pourtant tout pour réussir, avec un contrat chez l’imposant label Geffen et un album produit par la légendaire Mike Clink, qui avait enfanté ʺAppetite for destructionʺ des Guns ‘n Roses. Mais c’est peut-être le fait d’être arrivé légèrement en retard dans la vague et de commettre un album de hair metal de plus qui a dû accélérer le processus de fin du groupe. Du point de vue du contenu, ce disque se place sans aucun complexe dans la veine hair metal représentée par Warrant (dont le chanteur Jani Lane les avait découverts), Skid Row, Poison, Cinderella, Dokken et autres. Rien d’original, donc, mais tout dans le fun et l’énergie.

Ce n’est que 25 ans plus tard qu’on entend à nouveau parler de Roxy Blue. Todd Poole est aller rechercher ses vieux copains au fond de leur tanière, à l’exception du guitariste original Sid ʺBoogieʺ Fletcher qui a refusé de quitter son cabinet de dentiste pour se lancer dans l’aventure d’un nouvel album. C’est donc le nouveau Jeffrey Wade Caughron qui reprend la six-cordes sur cette nouvelle livraison de onze morceaux prêts à déclencher à nouveau la folie douce du hair metal des Nineties. Poole et ses sbires ont en fait repris la tâche là où ils l’avaient laissée en 1992 : l’esprit est intact, l’envie de tout casser est impeccable, les types ont retrouvé leurs vingt ans et sont prêts à partir à la conquête du monde.

Avec un son puissant, des compositions accrocheuses, Roxy Blue allie le style des années 90 en ayant su s’adapter au monde moderne. Les vieux réflexes n’ont pas changé, on taillade toujours avec force dans la masse électrique, avec les refrains gouailleurs, les morceaux de trois minutes vingt pied au plancher et la rock n’ roll attitude poseuse et hâbleuse. Et par conséquent, de ʺSilver liningʺ à ʺOverdriveʺ, Roxy Blue nous colle la tête sur le dragster et fonce à toute berzingue sur les routes poussiéreuses du rock. On fait la première petite pause ballade au quatrième morceau ʺCollideʺ, en mode Bon Jovi, avant de lancer à nouveau la charge sur les costauds ʺOutta the blueʺ, ʺTill the well runs dryʺ ou ʺHuman raceʺ, entrecoupés de quelques autres ballades (ʺBlindersʺ, ʺHow does it feelʺ).

C’est donc un retour gagnant que réalisent ici les hommes de Roxy Blue, et c’est peut-être même l’occasion pour ce groupe qui a un peu raté le coche à ses débuts de revenir sur une échelle un peu plus large et un peu plus visible. Comme quoi, il n’est jamais trop tard pour bien faire.

Le groupe :

Todd Poole (chant)
Scott Trammell (batterie)
Josh Weil (basse)
Jeff Caughron (guitare)

L’album :

“Silver Lining”
“Rockstar Junkie”
“Scream”
“Collide”
“Outta The Blue”
“Blinders”
“Til The Well Runs Dry”
“Human Race”
“How Does It Feel”
“What It’s Like”
“Overdrive”

https://www.facebook.com/OfficialRoxyBlue/

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2019/08/09

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