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STARDUST – Highway to heartbreak

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L’histoire se passe en Hongrie, où deux copains d’école nommés Adam Stewart (chant) and Tim Keeley (batterie) – sans doute des pseudonymes parce qu’en Hongrie, on s’appelle plutôt Attila Ostrogomagyarovasz ou Tibor Budapestovacs – s’associent en 2015 pour former leur groupe Stardust. Le combo est dédié à un amour inconditionnel du hair metal et du glam metal des années 80, genre Europe, Bon Jovi et tout le tintouin. Le groupe est complété par Facey (guitare lead et chœurs), Dave Legrand (claviers) et Ben Martin (basse et chœurs), encore des patronymes bien hongrois.

Le groupe sort en 2016 un petit EP trois titres qui fait beaucoup parler de lui dans le landerneau des fans hongrois de hard rock FM à l’ancienne, et déborde même ses frontières pour créer le buzz dans une partie du monde extérieur. Le bouche-à-oreille parvient jusqu’aux portes du siège du label italien Frontiers, qui dépêche ses meilleurs limiers vers la plaine de la Puszta pour débusquer les damoiseaux de Stardust, avec dans les valises du papier et un crayon pour signer un contrat.

Frontiers appelle également à la rescousse quelques petits maîtres musiciens (Mark Spiro de Bad English, House of Lords ou Giant, ainsi que le guitariste suédois Tommy Denander) pour aider Stardust dans l’écriture de nouveaux morceaux. On couche donc sur la partition quelques nouvelles chansons et on va même demander à la désormais vénérable Pat Benatar l’autorisation de reprendre son hit ʺHeartbreakerʺ.

Le résultat est un album qui semble avoir été bloqué quelque part dans une faille spatio-temporelle à la date du 13 octobre 1986, ou à la limite le 21 mai 1987 mais pas plus tard. Les gens de Stardust nous servent tout le cahier des charges du hard rock FM de l’époque, sans rien laisser de côté. C’est ainsi que l’on voit flotter à nouveau devant soi les ombres d’Europe (ʺRunawayʺ, non, ce n’est pas une reprise de Bon Jovi), de Y & T (ʺBullet to my heartʺ), de Foreigner (ʺ2nd hand loveʺ), de Def Leppard (ʺCan’t stop lovin’ youʺ), de Whitesnake (ʺEye to eyeʺ), de Poison (ʺHey motherʺ) ou de Bryan Adams (ʺThe river is rollin’ʺ). On pourrait aussi mélanger tous les noms de groupes cités et les remettre devant des chansons différentes que le résultat serait le même. Il y a cependant la voix du chanteur Adam Stewart qui personnalise un peu ces titres, au demeurant fort sympathiques. Les chansons sont composées comme à l’exercice, leur interprétation est nerveuse et fraîche, la production est au petit poil, l’amateur de rock mélodique et AOR n’aura pas à se plaindre. Stardust a ajouté en bonus une chanson de son premier EP (ʺBlue jeans eyesʺ), qui est parfaitement raccord avec l’esprit du reste de l’album.

Cela fait plaisir de voir que de nouvelles têtes blondes apparaissent ainsi au centre de l’Europe pour perpétuer la tradition du rock mélodique des années 80. A l’époque, quand des gens de ma génération écoutaient la vague originale de ces groupes hard FM, les Hongrois étaient d’ignobles communistes prêts envahir l’Occident avec l’aide des chars soviétiques. Aujourd’hui, nous sommes tous frères dans la musique et l’amour béat du hair metal.

Le groupe :

Adam Stewart (chant, guitare rythmique)
Ben Martin (basse)
Dave Legrand (claviers)
Facey (guitare)
Tim Keeley (batterie)

L’album :

ʺRunawayʺ
ʺHeartbreakerʺ
ʺBullet To My Heartʺ
ʺPerfect Obsessionʺ
ʺ2nd Hand Loveʺ
ʺShout It Outʺ
ʺCan’t Stop Loving Youʺ
ʺEye To Eyeʺ
ʺHey Motherʺ
ʺBlue Jeans Eyesʺ (bonus)
ʺThe River Is Rollin’ʺ

https://www.facebook.com/stardustaor/

Pays: HU
Frontiers Music
Sortie: 2020/10/09

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