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TOMMY’S ROCKTRIP – Beat up by rock n’roll

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Le Tommy en question n’est ni Tommy Lee (batteur de Mötley Crüe), ni le Tommy des Who (parce qu’est un personnage fictif), ni Tommy Bolin (parce qu’il est mort depuis 45 ans) mais l’album qu’il nous sort peut se réclamer de ces trois noms car on a affaire ici à un putain de bon rock n’roll décomplexé, simple et direct, sans souci de faire dans le compliqué.

Non, le Tommy qui nous intéresse ici n’est autre que Tommy Clufetos, un des batteurs les plus demandés au monde et qui a jugé bon, après des années passées au fond de la scène ou du studio à écraser les fûts pour le compte d’Alice Cooper, Ted Nugent, Rob Zombie, Ozzy Osbourne ou Black Sabbath, de se mettre un peu en avant avec un premier album solo. Et la bonne nouvelle, c’est que cet album solo est tout simplement excellent.

Clufetos a compulsé son carnet d’adresses et est allé trouver comme chanteur son complice Eric Dover, qui était passé comme lui par les rangs d’Alice Cooper à l’époque des albums ʺDragontownʺ (2001) et ʺThe eyes of Alice Cooperʺ (2003). Il a également mis la main sur une poignée d’exécuteurs doués en les personnes d’Eliot Lorengo (basse), Hank Schneekluth (guitare), Nao Nakashima (guitare), Tommy C (saxophone), John Schreffler (guitare, en guest sur un titre), et Doug Organ (Hammond B3). Eric Dover est aussi un musicien qui a trituré la six-cordes pour le compte de Jellyfish, Slash’s Snakepit ou Imperial Drag. Il tient ici le micro pour la plupart des chansons mais laisse le chant à Tommy Clufetos sur les titres ʺMake me smileʺ, ʺBeat up by rock n’rollʺ et ʺPower of threeʺ.

Même si le chant de Tommy Clufetos est très honorable, il ne se frotte pas avec la même force aux performances d’Eric Dover, qui révèle ici une voix parfaitement adaptée à l’ambiance de ce disque, qui est un résumé des influences de Tommy Clufetos. Autant dire que ça va sarcler du riff bétonné dans le domaine du hard rock des années 70, du glam rock velu ou du rock binaire et obtus. On voit surgir tous les grands modèles au long des morceaux de cet album qui sont tous des tueries, c’est extrêmement important à signaler. Que ce soit les vocalises à la Steven Tyler sur le premier ʺHeavy loadʺ, les côtés stoniens de ʺWelcome to the showʺ, les accents à la David Lee Roth sur ʺKid bloodʺ, les bricoles volées à Brownsville Station sur ʺMake me smileʺ, le groove Black Crowes sur l’excellent ʺDo it againʺ, les hurlements de guitare à la Ted Nugent, les accès de folie glam metal façon Poison sur ʺGot to play some rock n’rollʺ, le plan rythmique à la AC/DC sur ʺBeat up by rock n’rollʺ, tout est un ravissement électrique total et on s’en prend plein la figure du début à la fin.

Si les trucs sont connus et qu’on voit les cartes dépasser des manches de tous ces gaillards, on ne peut s’empêcher de replonger à nouveau dans le grand-huit électrifié du rock n’roll avec cet album formidable, rafraîchissant, cool et plein de références classiques. Les guitaristes nous sortent peut-être des riffs et des accords blanchis sous le harnais mais ils ont la classe et le talent pour les faire sonner comme des trucs tout neufs, parvenant ainsi à rallumer le feu du rock n’roll, qui est reparti pour brûler encore un bon bout de temps.

Le trip au pays du rock que nous offre ici Tommy Clufetos est une magnifique surprise. Faites-le en moto, en Cadillac ou tout simplement au fond de votre salon. Mais faites ce trip !

Le groupe :

Tommy Clufetos (batterie et chant)
Eric Dover (chant)
Eliot Lorengo (basse)
Hank Schneekluth (guitare lead)
Nao Nakashima (guitar rythmique)
Tommy C (saxophone)
Doug Organ (Hammond B3)

L’album :

ʺHeavy Loadʺ
ʺWelcome To the Showʺ
ʺYou Got the Cash, I Got the Flashʺ
ʺMake Me Smileʺ
ʺDo It Againʺ
ʺKid Bloodʺ
ʺDon’t Be Afraidʺ
ʺBeat Up By Rock N’ Rollʺ
ʺGot To Play Some Rock N’ Rollʺ
ʺThe Longevityʺ
ʺPower of Threeʺ

https://www.facebook.com/TommysRockTrip/

Pays: US
Frontiers Music
Sortie: 2021/05/07

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