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UNDERGROUND YOUTH, The – Nostalgia’s Glass

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En tentant de vous présenter “Nostalgia’s Glass“, le nouvel album studio de The Underground Youth, je marche carrément sur les plates-bandes d’Olivier Wouters. En 2021, mon collègue (mais néanmoins ami), spécialiste maison du Rock Indie, avait carrément élevé “The Falling“, la plaque précédente du projet de Craig Dyer, à la seconde place de son Top 10 de l’année et c’est donc dans la crainte de l’entendre m’expliquer que je n’ai rien compris à l’affaire que je rédige cette chronique.

Un peu d’histoire d’abord, pour celles et ceux qui, comme moi, ne découvrent le groupe qu’avec la sortie de leur onzième album. Né en 2008 à Manchester, The Underground Youth était, à l’origine, le projet solitaire du multi-instrumentiste anglais Craig Dyer. Ses  premiers enregistrements furent, dans un premier temps, diffusés gratuitement sur internet par l’intermédiaire de la plateforme Bandcamp avant de sortir sur divers labels indépendants. Depuis une dizaine d’années, c’est le label londonien Fuzz Club Records qui se charge de leur publication. C’est aussi plus ou moins  depuis cette époque que Dyer a décidé de s’entourer de musiciens live afin de pouvoir partir en tournée. Installé à Berlin depuis 2016, le groupe est aujourd’hui constitué de Craig au chant et à la guitare, de son épouse Olya Dyer à la batterie, de Leonard Kaage aux guitares et à la production et de Samira Zahidi à la basse.

Sorti le 18 août 2023 chez Fuzz Club Records,  “Nostalgia’s Glass” propose dix titres résumant tout ce que le post Post-Punk a pu produire de sombre et de mélancolique depuis le milieu des Eighties. Le timbre grave et profond de Dyer rivalise souvent avec la noirceur vocale d’Andrew Eldrich des Sisters Of Mercy.  C’est particulièrement flagrant sur des titres au tempo traînant tels que “Frame Of Obsession” ou encore sur le quasi-funèbre “Émilie” qui ouvre la plaque. Un peu moins profond sur les titres plus rythmés comme “I Thought I Understood” (et sa guitare à la The Cure) ou sur “Another Country” (qui, bizarrement, fait penser à un classique rock’n’roll de Bo Diddley qui aurait été repris par The Jesus And Mary Chain), la voix du gaillard reste pourtant sombre et inquiétante de bout en bout. Tout en restant homogènes (et assez personnelles pour ne risquer aucune accusation de plagiat), les compositions évoquent quelques affinités avec la musique d’autres artistes de la scène Post-Punk/ Gothique comme, par exemple “Nostalgia’s Glass” et son petit côté Nick Cave, “Finite As It Is” qui ne ferait pas tache sur un album de The Mission, ou encore “The Allure Of Light” qui donne une idée de ce que pourrait donner un Depeche Mode psychédélique et dépourvu d’électronique.

Nostalgique, mais jamais larmoyant, “Nostalgia’s Glass” comblera les oreilles de celles et ceux d’entre vous qui ne conçoivent pas leur béatitude sonore sans une petite dose de mélancolie.

L’album :

  1. “Émilie” (4’00)
  2. “I Thought I Understood” (4’15)
  3. “Finite As It Is” (3’00)
  4. “Another Country” (2’40)
  5. “Frame Of Obsession” (4’16)
  6. “Interlude” (1’41)
  7. “Nostalgia’s Glass” (3’12)
  8. “The Allure Of The Light” (4’14)
  9. “Omsk Lullaby” (3’41)
  10. “Epilogue” (4’19)

Le groupe

  • Craig Dyer – Chant, guitares, piano, basse, batterie, percussions, synthés, orgue
  • Leonard Kaage – Guitares, basse, batterie, piano, percussions, orgue, chœurs sur 7.
  • André Leo – Guitare slide sur 3 et 10
  • Lucy Kruger – Chant sur 1, 5 et 7
  • Jozef Van Wissem – Chant sur 10

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Pays: GB/DE

Fuzz Club Records – FC208 (Promo No Exit PR)

Sortie: 2023/08/18

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