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UNTIL THE SUN – A night at the Rhythm Room

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Until The Sun est ce groupe de blues rock américain qui réunit un militaire, un biologiste, un ingénieur et une coiffeuse, quatre personnalités bien différentes mais qui ont toutes en commun de vénérer le blues, par-delà leurs goûts musicaux respectifs. Nous avions eu l’occasion de les découvrir sur leur deuxième album ʺDrowning in blueʺ en 2021, qui faisait suite à un premier ʺBlackheartʺ, paru en 2019.

ʺDrowning in blueʺ avait démontré une belle capacité à proposer des titres au parfum blues mais également influencés par le rock classique, le psychédélisme et le jazz. Until The Sun poursuit ici sa quête musicale avec un album live capté au Rhythm Room en janvier 2022. Ce club dédié au blues et au rhythm n’blues est situé à Phoenix dans l’Arizona, fief d’Until The Sun et est un des derniers clubs authentiques où on défend le blues bec et ongles aux Etats-Unis.

C’est donc dans un bain de blues pur jus que nous plongent les gens d’Until The Sun, qui jouaient ce jour-là de toutes nouvelles compositions de leur cru, mis à part un titre de leur précédent album (ʺBurning homeʺ) et deux reprises d’Etta James (ʺAt lastʺ) et Led Zeppelin (ʺWhole lotta loveʺ). L’enregistrement est effectué par Larry Elyea qui emporte ensuite les bandes pour les mixer et les mastériser au studio Minds Eye, à Glendale dans l’Arizona.

L’ambiance générale de ce live est pour ainsi dire assez calme et recueillie, le groupe ayant opté pour de nouveaux morceaux versant volontiers dans le mid-tempo et l’introspection. Si ʺBattle cryʺ démarre le show avec des guitares appuyées et le chant léonin d’Alyssa Swartz, les morceaux suivants privilégient une certaine douceur, non dénuée d’émotion (ʺThe 4th turningʺ, ʺHell on a thingʺ, ʺDeath in disguiseʺ). ʺDiamonds in the dustʺ est un peu plus lourd au niveau guitare mais il reste aussi réservé dans son rythme. Après un ʺUnbornʺ qui maintient cette ligne reposée, la reprise d’Etta James confirme définitivement qu’Until The Sun a choisi le mode oreiller en plume d’oie plutôt que la planche à clous.

ʺArisenʺ est le septième morceau nouveau du groupe et il ne se dégage pas de l’ambiance résolument tranquille et mélancolique adoptée pour ces nouveaux titres. Le morceau déjà connu d’Until The Sun, ʺBurning homeʺ, est encore un morceau suave et lent, où l’on retrouve le phrasé puissant du guitariste Brandon Teskey, mais c’est définitivement le symbole d’un album dont la vitesse de croisière est réduite au minimum, au risque de rendre le voyage assez monotone. Et finalement, la reprise de ʺWhole lotta loveʺ de Led Zeppelin est attendue comme le Messie après cette traversée en eaux (trop ?) calmes mais on se retrouvera finalement face un traitement assez jazzy de la question, sans retrouver les mirobolantes innovations techniques qu’avait réussi le groupe de Jimmy Page en 1969.

Le résultat est donc un peu décevant, surtout pour un album live où c’est l’énergie et les explosions scéniques qui doivent prédominer. Until The Sun aurait sans doute gagné au change en publiant ses nouvelles chansons en version studio et en se lâchant davantage sur des bon vieux classiques mieux maîtrisés au cours d’un concert.

Le groupe :

Brandon Teskey (guitare)
Bruce Jensen (basse et chant)
Alyssa Swartz (chant)
Chris Tex (batterie)

L’album :

ʺBattle cryʺ
ʺThe 4th turningʺ
ʺHell of a thingʺ
ʺDeath in disguiseʺ
ʺDiamonds in the dustʺ
ʺUnbornʺ
ʺAt lastʺ
ʺArisenʺ
ʺBurning homeʺ
ʺWhole lotta loveʺ

https://www.facebook.com/UntilTheSunBand/

Pays: US
Autoproduction
Sortie: 2022/05/20

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