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WIRED WAYS – Wired Ways

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C’est le premier album d’un consortium allemand basé à Berlin et Hambourg. Le groupe s’appelle Wired Ways et sort donc ʺWired Waysʺ, sans se poser plus de questions. Mais l’originalité repose dans le contenu du disque. Le livret du CD ou la page Bandcamp nous apprend qu’il y a des dizaines de musiciens impliqués dans ce projet, manipulant à peu près tout ce que la création a pu inventer d’instruments, trombone, violon, saxophone, flügelhorn, clavecin, timpani… On ne va pas tous les faire et on se contentera aussi de citer les cinq principaux artisans de cet album qui part directement dans les années 1967-73 pour ce qui est de l’inspiration.

Ça tombe bien, ces années 1967-1973 représentent l’âge d’or absolu de la musique pop et rock. Toutes les grandes idées sont apparues durant ce laps de temps, même le punk ! Nous n’allons pas vous rappeler l’existence des Stooges qui ont fait leurs premiers albums précisément durant cette période et qui ont posé les bases du punk. Ici, les Wired Ways se laissent aller au psychédélique anglais et au progressif à la Pink Floyd sans aucune retenue. Que demander de plus ?

Nous allons donc revêtir une chemise à fleurs, un pantalon mauve, une ceinture à grosse boucle au symbole du Peace and Love, des colliers roses et nous asperger d’un demi-litre de patchoulis pour profiter des sonorités insouciantes et rêveuses de ce ʺWired waysʺ. Un coup de manette dans la machine à remonter le temps et c’est parti !

Le premier titre ʺTicket tally manʺ est une reproduction à l’identique du psychédélisme anglais de 1967 avec de quoi se souvenir des Beatles, bien sûr, mais aussi de combos plus obscurs comme Tomorrow, Tintern Abbey, Jason Crest, The Syn, Toby Twirl, The Neat Change ou Tinkerbell Fairydust, pour n’en citer que quelques-uns. Jean-Michael Brinksmeier, Richard Schaeffer, Dennis Rux, Daniël Albertus Brouns et Lucas Zacharias ont aussi une certaine obsession pour le voyage puisque beaucoup de chansons vont parler de mouvements ou de véhicules. Il y est question d’autoroutes (ʺPeacock on the highwayʺ, à l’orgue hypnotique encore très psychédélique à la Fever Tree), de superbes paroles d’amour envers une amie qui s’avère être une vieille locomotive (ʺLazy Daisyʺ, en mode ballade type Electric Light Orchestra, Elton John ou Billy Joel), du tramway (ʺHanoi tramwayʺ, avec une batterie d’instruments orientaux en partance pour Katmandu), du vol dans les airs (ʺMosquitoesʺ, passé dans le registre progressif un peu hispanisant), du mouvement perpétuel (ʺPerpetuum mobileʺ, avec sitar, petites voix douillettes comme pouvait le faire Cream sur certains morceaux, rythmes syncopés et ambiance générale Yes rencontrant Supertramp) pour finalement débarquer sur la ʺPlanet 9ʺ avec des rythmes funky et un orgue Hammond qui convoque les Beatles et Vanilla Fudge.

Je vous parlais de The Syn en début de chronique. C’était bien entendu délibéré puisque on trouve dans ce groupe de 1967 celui qui va devenir le bassiste de Yes, Chris Squire (1948-2015). Car Yes occupe pas mal de place dans les idées de Wired Ways, qui en met des petites pincées un peu partout, dans d’autres morceaux qui ne parlent pas de transport mais qui demeurent puissants du point de vue des textes (ʺWhen the doors are closedʺ, joliment violoneux, ou ʺAnother sad manʺ, encore une fois assez ruisselant des Beatles de 1967).

Cet album est donc une petite bouffée d’air frais qui cherche simplement à célébrer la grandeur de l’âge d’or de la musique, avec tous ces formidables groupes qui créèrent ce son qui enchante encore aujourd’hui. Amoureux des petites fleurs, du psychédélisme, de la tranquillité des Sixties et Seventies, cet album est pour vous !

Le groupe :

Jean-Michael Brinksmeier (chant)
Richard Schaeffer (chant, tubular bells, Glockenspiel, shaker, tambourin, basse, guitares, sitar, orgue Fender Rhodes, orgue Hammond, celesta, synthés, Tanpura électronique, enregistreur, effets vocaux)
Dennis Rux (guitares)
Daniël Albertus Brouns (chant, piano, orgue Hammond, Mellotron
Lucas Zacharias (batterie, cymbales, tambourin, gong)

L’album :

ʺTicket Tally Manʺ (03:50)
ʺPeacock on the Highwayʺ (04:11)
ʺLazy Daisyʺ (05:46)
ʺHànội Tramwayʺ (04:51)
ʺMosquitoesʺ (04:00)
ʺPerpetuum Mobileʺ (03:34)
ʺWhen the Doors are Closedʺ (06:07)
ʺAnother Sad Manʺ (06:28)
ʺPlanet 9ʺ (04:55)

https://wiredways.bandcamp.com/releases
https://www.facebook.com/wiredwaysnet/

Pays: DE
Waterfall Records
Sortie: 2022/09/09

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