WOMBBATH – Agma

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Ceux qui ont écouté le pénultième album de Wombbath, ʺTales of madnessʺ, paru sur Transcending Obscurity en 2020, et qui ont survécu à l’exercice peuvent en témoigner : le plus sous-estimé des groupes de death metal classique suédois des années 90 avait regagné suffisamment de puissance et de hargne pour faire reconnaître sa valeur, même si son passé fut moins rempli et moins glorieux que celui de ses congénères Entombed, Dismember, Necrophobic ou Morbid.

Remis sur les rails et remontés comme des minuteries de bombes à retardement, le vétéran Håkan Stuvemark (guitare et chant) et ses nouveaux sbires Jonny Pettersson (chant et guitare), Jon Rudin (batterie), Thomas von Wachenfeldt (guitare) et Matt Davidson (basse) ont profité du moment de grâce donné par ʺTales of Madnessʺ pour rebondir dans la grandeur et la violence maximale avec un nouvel album qui ose afficher 16 titres pour 72 minutes de durée !

Ici, on est très loin du théorème de Sergeant Pepper, qui veut que tout album dépassant les 37 minutes s’expose immanquablement à une diminution radicale de son intérêt dépendant du nombre de minutes au-delà de cette limite. 72 minutes, c’est quasiment deux fois la durée retenue dans le théorème du Sergeant Pepper, autant dire un taux de risque maximal d’emmerder le monde après un certain temps. Et pourtant, quand on écoute cette course de fond menée à fond de train avec les terribles ʺThe law of everythingʺ, ʺThe seventh sealʺ, ʺA world of destructionʺ, ʺOh fire of hateʺ ou autres ʺScorned existenceʺ et ʺOn a path of repulsionʺ, on reste aplati à tout moment par une gigantesque charge death metal dont l’épaisseur des guitares, la furie de la rythmique et la brutalité du chant ne laissent rien debout.

Ces mecs commettent l’exploit de tout déchiqueter du premier au dernier morceau de leur album, soit pendant 72 minutes. Une heure et douze minutes de death metal ultra-velu non-stop. Je ne sais pas si vous imaginez. S’il y a quelqu’un que vous n’aimez pas dans votre entourage, votre prof de maths, votre belle-mère, votre chef d’atelier ou le grand maître de votre loge maçonnique, vous l’enfermez dans un auditorium et vous lui passez ce disque avec le volume à fond. Au bout de 72 minutes, lorsque vous retournez dans la pièce, vous devez normalement retrouver un petit tas de cendres fumantes à la place du type. Ou alors un fou complet ayant décidé de devenir Hare Krishna et de s’embarquer sur le premier bateau de pêche venu pour foutre le camp à Bombay.

Les spadassins de Wombbath ont certainement un secret, ce n’est pas possible autrement. Tenir plus d’une heure en dévastant tout avec la force intacte des premiers moments de l’album prolongés jusqu’à la fin, c’est une performance de surhomme. Soit le groupe avait quelques vieilles partitions de sa grande jeunesse planquées dans un tiroir, soit il s’enfile une cocaïne d’une telle pureté qu’il faut absolument en connaître la provenance.

En tous cas, si vous voulez vous livrer à un marathon death metal ultime, refaire le coup de ʺOn achève bien les chevauxʺ en version metal extrême, vous pouvez vous tourner en toute confiance vers cet album. Le dernier de vos potes qui continue à se jeter dans le mur en hurlant après dix écoutes successives de cet album a gagné. Quoi ? Je n’en sais rien. Un dentier tout neuf, sans doute…

Le groupe :

Håkan Stuvemark (guitare et chant)
Jonny Pettersson (chant et guitare)
Jon Rudin (batterie)
Thomas von Wachenfeldt (guitare)
Matt Davidson (basse)

L’album :

ʺThe Law of Everythingʺ (3:46)
ʺAt the Giant’s Feetʺ (4:32)
ʺThe Seventh Sealʺ (3:55)
ʺInquisition Rebornʺ (4:19)
ʺBlindly They Followʺ (4:12)
ʺA World of Destructionʺ (5:09)
ʺMisantropi och föraktʺ (4:25)
ʺBreathe in the Flamesʺ (4:38)
ʺThe Age of Deathʺ (5:02)
ʺOh Fire of Hateʺ (4:46)
ʺIn Decay They Shall All Festerʺ (4:58)
ʺDivine Painʺ (4:26)
ʺThe Dead and the Dyingʺ (3:17)
ʺDeparture from the Lightʺ (5:12)
ʺScorned Existenceʺ (4:48)
ʺOn a Path of Repulsionʺ (5:05)

https://www.facebook.com/Wombbath/

Pays: SE
Transcending Obscurity
Sortie: 2021/12/31

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