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Joe Goddard à l’AB Club : music is the answer

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Les hasards du calendrier génèrent parfois des situations cocasses. Exemple, ce samedi 29 avril à l’Ancienne Belgique lorsque Piet Goddaer se produisait dans la grande salle pendant que le Club accueillait Joe Goddard. Notre choix s’est porté sur le second nommé, cheville ouvrière de Hot Chip et moitié de The 2 Bears qui venait y présenter son deuxième album solo, “Electric Lines”.

Un album qui succède au confidentiel “Harvest Festival”, publié en 2009 sur son propre label Greco-Roman et à l’un ou l’autre single isolé. On a toutefois l’impression qu’il a cette fois pris les choses très au sérieux, profitant du break suivant la tournée en support de “Why Make Sense?”, la dernière production en date de son groupe principal. Rien que le concert de ce soir en est une preuve irréfutable puisque ses apparences en solitaire sont excessivement rares, hors DJ set bien entendu.

En parlant de DJ, celui en charge de chauffer la salle s’en donnait à cœur joie lors de notre arrivée, transformant l’AB Club en piste de danse jusqu’à l’arrivée sur scène du bonhomme à la carrure imposante (pas pour rien que son projet parallèle s’appelle The 2 Bears…). Il est vêtu ce soir d’une sorte de costume coloré qui aurait pu être dessiné par Keith Haring et va instantanément se placer derrière une immense console qui sera son espace de travail ce soir.

À ses côtés, une chanteuse élancée à l’impeccable chignon et à la voix au moins aussi éblouissante que sa veste à paillettes va apporter un réel plus aux deux premiers titres du set, “Human Heart” (agrémenté d’un vocoder à la Daft Punk) et “Ordinary Madness”. À ce moment, on s’imagine partis vers une prestation cinq étoiles tant son organe vocal complémente des compositions dansantes à souhait.

Malheureusement, elle quittera ensuite la scène pour ne revenir qu’en toute fin de set, moment que choisira l’ami Joe pour démontrer qu’il peut également chanter d’une solide manière (“Truth Is Light”) ou pondre un hymne comme “Music Is The Answer” que la choriste va tout simplement magnifier.

Entres les deux, le producteur va s’affairer entre ses nombreuses machines et proposer une prestation qui tiendra plus d’un DJ set que d’un concert en se baladant entre disco, house et électro avec une dextérité et une technique à toute épreuve. “Home”, “Children” ou autre “Lose Your Love” (au vocoder grippé) vont se succéder dans un intérêt tout relatif si ce n’est pour les spectateurs avides de sensations dancefloor ou de techniques de bidouillages sonores. On regrettera seulement des jeux de lumière inexistants et des projections assez sommaires.

Ceci dit, les rappels vont atteindre des sommets avec une impeccable version d’“Electric Lines” (l’extrait de l’album qui ressemble le plus à du Hot Chip, finalement) avant que le très euro house “Taking Over” ne remette la choriste sur le devant de la scène pour un final épique. On n’a qu’un conseil à donner à Joe Goddard : donner plus d’espace à cette dernière…

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