La soirée des belles voix au Zik-Zak d’Ittre !
En effet cette soirée du 25 novembre fût bel et bien celle des belles voix pour trois artistes féminines, et ce, chacune dans un registre qui lui est propre selon son vécu et ses sensations artistiques. C’est aussi la soirée du charme féminin grâce à la présence sur scène de trois belles représentantes de la gente féminine, qui ont offert une soirée pleine de sincérité, de spontanéité mais aussi de sensibilité. Ce sont succédées sur les planches du Zik-Zak tout d’abord Olybird, Noémie Rhéa et enfin Maya que j’avais déjà vue en concert. Mais parlons tout d’abord et comme à chaque fois du lieu où se déroule cette belle soirée le Zik-Zak situé à Ittre en Brabant Wallon, une salle de concert plutôt sympa que je découvre, un endroit qui sert aussi pour des cours de musique et des ateliers musicaux. Voilà encore un point de chute qui permet aux artistes de continuer à divulguer un art qui semble aujourd’hui en difficile posture ! En tout cas merci à l’équipe de nous permettre d’assister à de beaux moments de musique.
– Zik-Zak
Bien sûr cette soirée est l’occasion des retrouvailles avec de vieilles connaissances comme Piwi, Dami, Diego, Maya, Noémie….mais c’est aussi la découverte de la première artiste qui vient ce soir sur scène. En effet je découvre comme je suppose plusieurs personnes du public Olybird, une jeune femme originaire de Lille et qui manifestement a choisi notre pays comme seconde résidence. Seule avec sa guitare électrique en mode bluesy-folk, la jeune artiste offre un récital de chansons folk chargées d’émotions et de sensibilités. Rien d’étonnant vu le vibrato que la demoiselle développe, avec un timbre de voix qui touche là où çà marque (comme me le dira mon voisin qui se reconnaitra), un chant sensible qui s’accorde d’ailleurs parfaitement aux accords précis et subtils de la guitare. Si elle chante en anglais, l’artiste présente dans la langue de Molière le contexte de ses chansons (c’est une auteur/interprète), nous parlant du Québec, de la nature, de la psychologie et même d’une certaine balançoire ! Si manifestement un album ou un EP devrait se profiler en 2018, sachez d’ores et déjà que c’est une belle découverte qui a ouvert cette soirée.
– Olybird
– Olybird “Beautiful swing”
Second round si je puis dire avec Noémie Rhéa dont c’est la toute première prestation scénique, en vue de la sortie de son premier album. Voilà une jeune artiste engagée qui grâce à l’aide précieuse de Piwi Leman sort de ses tiroirs de vieux textes remis au goût du jour, pour offrir à ses fans un rock français quelque peu parallèle qui ne manque pas non plus de sensibilité. Accompagnée sur scène de Piwi (percussions) et de Diego Straz (guitares électrique et acoustiques), la belle tout de noir vêtue nous propose un voyage initiatique chargé à la fois de violence et de sensibilité. La recherche des mots, le contenu des textes sont ici très profonds car ils traitent sans langue de bois des sujets fondamentaux trop souvent oubliés. Noémie nous parle d’amitié, d’amour, de nature, des rapports humains mais aussi d’érotisme avec toujours ce soucis de choisir les mots qu’il faut. Comme elle le dit sur scène Je me reconnecte à la nature, cette artiste nous rappelle que la vérité n’est pas du tout dans ce monde virtuel, mais qu’elle se trouve dans les vrais valeurs ! Noémie Rhéa sur scène ce n’est pas qu’un concert, c’est une atmosphère…une ambiance….une histoire qu’elle nous fait partager à travers de très beaux textes et aussi de très belles musiques (bravo d’ailleurs au niveau technique des deux musiciens qui l’accompagnent). Comme me le fait remarquer Jérémie Van Brussel, Piwi est littéralement impérial aux percussions avec une dextérité quasi unique qui lui confère lui-aussi un univers personnel, mais n’oublions pas non plus Diego qui nous sort des effets psychédéliques sur ses guitares, apportant une touche supplémentaire à l’ambiance particulière sur la scène. Conclusion : c’est finalement associer la rage d’un rock-français parallèle à la poésie d’une vraie chanson française !
– Noémie Rhéa “Sheila”
Dernier round avec la prestation scénique de Maya que j’avais déjà vue sur scène et dont j’ai d’ailleurs chroniqué son EP, une artiste qui confirme tout le bien fondé que Piwi a mis en elle. Maya offre à nouveau un moment de fête et de joie, à travers des chansons colorées qui traduisent toujours sa double origine belgo-turc, un moment où l’artiste prend plaisir à partager son bonheur d’être sur scène pour transmettre son goût pour la musique et les chansons. Comme les deux précédentes artistes, Maya garde en point de mire la volonté d’offrir une prestation sincère, à l’image de ce très joli fou-rire qui lui fait perdre pied au beau milieu d’une de ses chansons ou de ces petits interludes qui lui permettent de réaccorder sa guitare. Toujours accompagnées du trio Piwi/Diego/Gaëtan, la jeune femme clôture cette belle soirée par deux chansons plus douces où seule sur scène, elle offre pleinement son savoir-faire.
– Maya
– Maya “Le manège enchanté”
En conclusion je ne peux que vous dire qu’avoir trois artistes féminines de cette sensibilité sur une même soirée, est véritablement une aubaine pour tout un chacun qui sait apprécier les belles voix, les beaux textes et plus simplement la belle et vraie musique ! Un grand bravo aux trois chanteuses et aussi à nos trois musiciens…un grand bravo plus spécifique à ce bougre de Piwi qui à travers tous ses projets et tous les artistes qu’il épaule, permet à la musique d’avoir encore de beaux jours devant elle !