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DIONYSOS à l’Ancienne Belgique, 20 octobre 2005

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Petit détour par l’Ancienne Belgique, le lendemain des 24h vélo de Louvain-la-Neuve, histoire de vérifier que Dionysos est toujours le groupe français le plus sautillant qui existe… Un peu avant huit heures, débarque sur les planches de l’Ancienne Belgique, un personnage assez singulier, là pour ouvrir pour Dionysos. Cyrn (si j’ai bien retenu) nous joue ses chansonnettes légères voire naïves, seul à la guitare classique, avec un brin de malaise qui le rend touchant. Jouer une première partie, encore plus quand on n’est pas annoncé, n’est pas la plus facile des choses, mais Cyrn l’a plutôt bien fait… De quoi se mettre de bonne humeur avant d’attaquer le gros morceau.

Le gros morceau, c’est Dionysos, donc. Les ayant déjà vu plusieurs fois en live, où chaque fois ils avaient fait une démonstration d’énergie débordante, je ne m’attendais qu’à du bon évidemment, voire plus grâce à leur récent Monsters in Love que je trouve tout simplement génial. Avant que le groupe n’arrive, on peut déjà admirer le décor de scène intriguant et déjanté. Des arbres tordus sortis tout droit d’un film d’horreur de série Z, ainsi que des trèfles à quatre feuilles géants et illuminés. Et une fois les 6 compères débarqués sur scène, ça attaque direct, avec “Giant Jack”, le pogo est presque immédiat, et la plupart du public chante les paroles par coeur. Inutile de préciser que tous les musiciens, Mathias en particulier, ont oublié leurs souliers de plomb bien loin, et il ne faut pas plus de deux chansons pour que ce dernier grimpe sur les baffles pour partir en slam (et debout, s’il vous plait!).

La majorité de “Monsters in Love” est jouée, ce qui nécessite beaucoup de changements de matériel pendant le concert: on passe de la guitare au ukulélé (“la guitare la plus petite du monde que Mathias utilise pour faire croire qu’il mesure 2m70”), au banjo, à la scie musicale, aux programmations DJ, à la rape à fromage, au violoncelle joué aux doigts… Le groupe est très proche du public, les interventions de Mathias font soit rire, soit hurler en coeur toute l’AB. Sur “La métamorphose de Mister Chat”, il fait répéter à l’abus la partie en “ta gueule le chat…”, ou encore, sur “Mc Enroe’s poetry”, il change les paroles à l’honneur de Jérôme Colin (d’ailleurs, si ce n’est déjà fait, il est sans doute encore temps de signer la pétition de soutien, suite à son licenciement de Pure FM).

Dionysos est content d’être là, ça se voit. Pour la peine, ils vont “nous faire le coup du rappel”, comme suggéré par un quidam dans la salle… Rappel déchaîné vu que, sur une jam interminable de “Song for Jedi”, Mathias part de nouveau en slam, pour toucher le bout de la salle (ce qui signifie grimper au balcon de l’AB, et ce n’est pas rien!), pour finalement nous chanter tout seul sur son balcon un couplet de “Coccinelle”. Retour vers la scène en slam, bien entendu. Voilà qui est confirmé: Dionysos est bien toujours le groupe français le plus sautillant qui existe. Point barre.

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