THE FLOWER KINGS au Spirit : un grand moment !
Ce jeudi 14 novembre, The Flower Kings nous faisaient l’honneur de leur présence au Spirit of 66. C’était le premier concert de la tournée de promotion du nouvel album “Unfold the Future“. Ce fut dans un Spirit bourré que nos rois sont apparus. Des gars simples, pas la grosse tête! Et pourtant, quelles pointures! Il faut dire que les Flower Kings sont ce qui se fait de mieux au niveau du rock progressif actuel. Mené de main de maître par le Sieur Roine Stolt, le groupe nous a offert trois heures de concert inoubliable.
Ils ont débuté par le premier morceau de leur nouvel album. Ce titre, “The Truth Will Set You Free”, est une pièce maîtresse de pas moins de 30 minutes. On pourrait penser que cela est un peu dur pour débuter le concert. Que nenni! Le morceau terminé, toute la salle les a ovationné pendant plusieurs minutes. Je vous assure, on avait du mal à arrêter d’applaudir tellement ce moment nous avait submergé. Et le groupe eut du mal à nous calmer. C’est assez rare pour le signaler!
Ils nous ont offert un set qui repris pas mal de nouveaux morceaux, mais également des extraits de leurs albums “The Rainmaker”, “Space Revolder”, “Stardust We Are”, “The Flower King”, et j’en oublie. Notons aussi, comme à l’habitude au Spirit, un son et une balance parfaite. Merci Francis!
Revenons au groupe! Tous des grands musiciens maitrisant leurs instruments. Roine Stolt à la guitare et au chant, Hasse Froberg au chant et à la guitare, Tomas Bodin au claviers, Jonas Reingold à la basse, le nouveau batteur Zoltan Csorsz et en guest le leader de Pain Of Salvation, Daniel Gildenlow, à la guitare, aux percussions, au chant et un peu de clavier (rien moins que cela!).
Pour tout vous dire, nous avons là les nouveaux “Yes”. Je vais certainement en faire bondir plus d’un (les commentaires sont là pour leur donner la parole), mais qu’a fait Yes ces vingt dernières années. Schnol! Rien de bien intéressant. Et puis, comme vous le savez peut-être, je n’ai pas l’habitude de m’étendre en nostalgie. J’ai connu le Yes des seventies (j’ai tous leurs albums, et même les suivants) et je lui reconnais ses qualités. Mais, c’est du passé! Il faut aussi écouter le présent! Et ce présent, ce sont les Flower Kings qui, depuis 1995, nous offrent une musique créative, pleine de raffinements, de breaks, contre-breaks, etc. Tout ce que l’on avait avec le bon Yes ou King Crimson, mais en version actualisée. Du neuf quoi! De véritables nouvelles compositions d’une grande complexité, mais aussi avec de grandes qualités mélodiques. Je me demande d’ailleurs comment ils arrivent à retenir tous ces morceaux.
En tout cas, cela fait beaucoup de bien d’entendre que la musique actuelle ne se limite pas à ce que l’on entend à la Radio, fut-ce sur Radio 21! Il y manque réellement une émission qui donne une chance à de tels groupes afin de se faire mieux connaître. Vous me direz que si la salle était comble, c’est qu’ils sont connus. Et je vous répondrai qu’ils méritent encore mieux que cela. Je pense d’ailleurs (je vais en faire bondir d’autres! Mais avant de crier au scandale, écoutez!) qu’il faudrait que Yes viennent au Spirit et que The Flower Kings aillent à Forest National ou au Sportpaleis. Leur place est là!
Bref, je ne suis pas prêt d’oublier ces trois heures de musique. Etant revenu avec le nouvel album (double!), je vous en proposerai la chronique d’ici peu, mais laissez-moi le temps de reprendre mon souffle. Restez branché!
Le Rédac’Chef
Je ne suis pas un fan des Flower Kings mais j’avais décidé de me rendre au Spirit pour deux raisons : retrouver mes potes de Saint-Omer et la réputation sur scène du groupe. Si je ne me base que là-dessus, je n’ai pas été déçu. les Rois en Fleurs déménagent, c’est surtout Jonas “Jakob Pastorius” Rheingold qui m’a soufflé par la richesse et l’ecclectisme de son jeu de basse, en plus de sa présence sur scène “extra-terrestre”, les autres étant également à la hauteur (mais sans le petit plus de Jonas).
La première partie a même été très chouette pour la musicalité des compositions, supérieure à leur version studio (la magie du spirit !)
Malheureusement, l’improvisation de la fin de cette partie m’a complètement déconnecté de l’ambiance et la seconde partie a été plus un calvaire qu’autre chose, j’avais perdu mes repères. Mais je suis certain que les fans (et ils étaient nombreux!) ont pris leur pieds. Pour ma part, me retrouver une fois de plus dans cet endroit magique a modéré pour beaucoup ma petite déception. Heureusement qu’aucun membre du groupe ne se la jouait. Au contraire, les quelques petits pépins de Thomas avec son matos sont passés au bleu grâce à la communion entre le groupe et le public averti (comme d’hab) du Spirit
Une petite chose, tout dans cette deuxième partie ne m’est pas passé au-dessus de la tête. Le solo de Zoltan avec les collaborations percussives de Hasse et Daniel a été un grand moment qui m’a pas mal rappelé les duels Thompson/Collins de Les Endos.
Pour conclure, même en ne sombrant dans la nostalgie la plus extrême (les groupes actuels me passionnent, écoutez le dernier Saens, Electrum ou Plackband), les élèves (TFK) restent encore inférieurs aux maîtres (Yes).
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