BURIAL REMAINS – Trinity of deception
La Suède aurait-elle envahi les Pays-Bas? On peut se poser la question quand on entend le death metal outrageusement influencé par la vieille école suédoise qui provient d’un groupe batave qui fait ses débuts, Burial Remains. Ce groupe est tellement nouveau que même l’ultra-référentiel site Encyclopaedia Metallum, à qui rien n’échappe, n’a pas encore introduit ce combo dans ses grimoires électroniques à l’heure où nous écrivons ces lignes.
Il faut donc s’en tenir aux informations que nous fournit le label Transcending Obscurity sur ce nouveau poulain qu’il vient d’intégrer dans ses écuries. Burial Remains est le fruit d’une collaboration entre quelques musiciens issus de groupes death metal déjà existants. Le chanteur Sven Gross vient des Allemands de Fleshcrawl, le guitariste Wim de Vries a opéré chez Grim Fate et Boal, dans lequel on trouve aussi le bassiste Philippus Yntema, qui joue aussi dans Dimaeon avec le batteur Danny Boonstra, par ailleurs membre de Disintegrate. Certains de ces groupes existent déjà depuis quinze à vingt ans, ce qui confère aux musiciens qui les composent une certaine expérience.
Ces garçons ne sont donc pas nés de la dernière pluie et le death metal classique qu’ils défendent sur le premier album ʺTrinty of deceptionʺ de Burial Remains a la bonne odeur des chaudrons infernaux qui ont cuit beaucoup de corps pantelants de damnés depuis un certain temps. Pour résumer simplement, à l’écoute de la puissance des compositions et du son massif qui en découle, ça sent l’Entombed à pleines narines fumantes. C’est Jonny Pettersson (Wombbath, Heads For The Dead, Nattravnen, Henry Kane) qui a produit cet album assez court (sept titres, 25 minutes) et on sent sa patte de vieux sorcier du métal lourd sur la console. Puisqu’on parle de Heads For The Dead, signalons l’invitation du chanteur de ce groupe, Ralf Hauber, sur le morceau ʺBurn with meʺ.
Les tympans formés au death old school de Carnage, Entombed ou Dismember vont immédiatement retrouver leur configuration de combat au cours de la razzia sonore menée par les très efficaces ʺCrucifixion of the vainquishedʺ, ʺThey crawlʺ, ʺTrinity of deceptionʺ, ʺMarch of the undeadʺ, ʺBurn with meʺ ou ʺDays of dreadʺ. Un chant d’ours en rut se précipite au sortir d’une percée intrépide des guitares qui jouent très vite et très fort. Les solos sont habiles et puissants mais auraient aussi pu gagner en dextérité s’ils ne s’étaient pas limités à un certain primitivisme. Mais c’est un petit point de détail sans importance devant l’agressivité salvatrice que ces garçons de Burial Remains sont capables de propager. De plus, on bénéficie d’une petite cerise sur le gâteau avec en final une reprise tartare du ʺTormentorʺ de Kreator, un classique de plus de trente ans qui retrouve ici une puissance juvénile fort appréciable. Que demander de plus, puisque c’est tout 1991 qui recommence?
Le groupe :
Sven Gross (chant)
Wim de Vries (guitare)
Philippus Yntema (basse)
Danny Boonstra (batterie)
L’album :
- Crucifixion of the Vanquished (03:41)
- They Crawl (03:00)
- Trinity of Deception (03:06)
- March of the Undead (03:25)
- Burn With Me (04:00)
- Days of Dread (05:21)
- Tormentor (02:38)
https://burialremains.bandcamp.com/
https://www.facebook.com/burialremains/
Pays: NL
Transcending Obscurity
Sortie: 2019/07/12