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DIRTY SOUND MAGNET – Transgenic

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La Suisse est un pays riche en fromages et en groupes de rock, nous vous le rappelons. En voici une nouvelle preuve avec Dirty Sound Magnet, un combo qui donne dans un psychédélisme inventif et remuant et qui a plein de bonnes idées à partager. Maxime Cosandey (batterie), Stavros Dzodzos (guitare) et Marco Mottolini (basse) viennent de Fribourg et témoignent de goûts musicaux variés hérités de leurs influences. Jugeons plutôt, d’après les groupes qu’ils citent parmi leurs chouchous : Led Zeppelin, Jimi Hendrix, Frank Zappa, Jethro Tull, The Doors, Black Sabbath, King Crimson, The Beatles, Pink Floyd, Red Hot Chili Peppers, Rolling Stones, Robert Plant, Ennio Morricone, Queens of the Stone Age, Them Crooked Vultures, Tame Impala, Neil Young, James Brown, Justice, Daft Punk, Frank Liszt, Sergei Rachmaninov, Chopin, Vivaldi, Rory Gallagher, Thin Lizzy, Robert Johnson, Howlin Wolf, Bob Marley, Blind Guardian, Iron Maiden, Nirvana, White Denim, Iggy Pop and the Stooges, Miles Davies, Herbie Hancock, Guns ‘n’ Roses, Mike Oldfield, Graveyard, AC/DC, Deep Purple, Wolf People.

Avec un tel maelstrom d’idées dans leurs cervelles, ces jeunes gens, qui se partagent le chant sur leurs albums, ont de quoi nous égarer dans des labyrinthes sonores où nous prendrons plaisir à nous perdre. Dirty Sound Magnet édite un premier EP six titres ʺThe bloopʺ en 2014, convoquant rock psychédélique nerveux (ʺChocolate womanʺ), folk oriental (ʺSunday dramaʺ), ambiances Jethro Tull (ʺMoveʺ) ou blues psychédélique barbu (ʺStrike me (hate yourself)ʺ). On les retrouve sur un premier album ʺWestern liesʺ en 2017, avec des ambiances plus aériennes (ʺThe sophisticated dark ages (2007-present)ʺ, ʺA gutted divaʺ) ou d’aimables plaisanteries zeppelino-psychédéliques (ʺCash cow superstarʺ, ʺHomo economicusʺ).

Voilà de quoi se retrouver titillé à l’idée de découvrir ce troisième album, qui trouve Dirty Sound Magnet au meilleur de son inspiration. Sur ʺTransgenicʺ, un embouteillage d’influences se bousculent, allant d’un psychédélisme dansant à la Pond (ʺOrganic sacrificeʺ, ʺHashtag loveʺ), des rêveries célestes à la MGMT ou Tame Impala (ʺUSA, LSD, BNB, HIVʺ, ʺRigid soulʺ) à des parcours glorieux dans les traces de King Gizzard & The Wizard Lizard (un ʺSkull drawing roseʺ de près de neuf minutes, la pulsion infernale de ʺSocial media boyʺ, titre sorti en single). L’album se termine dans la grâce d’un instrumental à la guitare sèche appelé ʺThe death of beautyʺ, nuageux et cosmique.

Ayant bien retenu les leçons de ses maîtres psychédéliques et garage, Dirty Sound Magnet dispose d’un incontestable capital charmeur, renforcé par les couleurs vives de la pochette de son nouvel album. Si vous voulez rêvasser en ayant quand même toujours au pied un sympathique boulet rock ‘n’ roll, Dirty Magnet Sound sera un agréable compagnon de route.

Le groupe :

Maxime Cosandey (batterie)
Stavros Dzodzos (guitare)
Marco Mottolini (basse)

L’album :

ʺOrganic Sacrificeʺ (03:48)
ʺUSA, LSD, BNB, HIVʺ (03:27)
ʺRigid Soulʺ (04:16)
ʺSkull Drawing Roseʺ (08:42)
ʺSocial Media Girlʺ (04:10)
ʺTransgenicʺ (00:37)
ʺSocial Media Boyʺ (03:13)
ʺHashtag Loveʺ (03:31)
ʺThe Death of Beautyʺ (03:19)

https://dirtysoundmagnet.bandcamp.com/album/transgenic
https://www.facebook.com/dirtysoundmagnet/

Pays: CH
Hummus Records
Sortie: 2019/10/18

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