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KONGS – Yell it

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Cela fait du bien d’entendre à nouveau parler des Kongs. Ce petit groupe rock bruxellois qui mériterait d’être plus grand avait sorti en 2016 son excellent premier album ʺKongsʺ et il revient ici avec ʺYell itʺ, deuxième opus qui confirme tout le bien qu’il faut penser de ce quatuor dont on ne connaît toujours pas les noms. Un conseil, amis de Kongs : quand on est un aussi bon groupe, on ne se cache pas sous terre et on soigne le public relations. Car le jour où vous serez repérés par le grand public, ce sera le jackpot. Moi, je veux bien me décarcasser à faire votre panégyrique avec mes petits moyens mais il faudra bien qu’un jour vous finissiez par signer chez Atlantic ou Sony et que les Smashing Pumpkins pleurent pour faire la première partie de votre prochaine tournée mondiale.

Enfin, on peut toujours rêver mais en attendant on ne va pas bouder son plaisir avec ce nouvel arrivage de onze morceaux qui convoquent une power pop gonflée en rock qui balance à tout va de gros coups de tatane sonore. L’influence Nineties est toujours présente et on sent même une petite touche Britpop sur les premiers morceaux, avec des sonorités Stereophonics sur ʺFrom Rio to BKKʺ, une petite ballade à la Placebo (ʺHey Europeʺ) et une suite de morceaux qui montrent que les gens de Kongs ont sorti les guitares en fonte lourde pour faire gicler des accords doublés en tungstène de compétition. Il y a même une petite touche seventies sur un ʺBig liesʺ qui me fait un peu penser au ʺCircle of handsʺ d’Uriah Heep, grand classique apte à vous tirer les larmes des yeux à tous les coups. Aucun temps mort ne vient essouffler cet album qui continue à sauter les haies sonores comme un cabri sous amphétamines, tout au long du très bon ʺNever againʺ, de l’autre ballade faussement calme ʺPyromaniacsʺ, d’un ʺYell itʺ dangereusement lourd, du sénatorial ʺStuck in the middleʺ ou d’un ʺFast and coldʺ dont les paroles en français révèlent la vision pessimiste que les Kongs ont de l’humanité.

Si vous voulez découvrir d’un peu plus près les Kongs, sachez qu’ils opéreront dans quelques festivals ou clubs du sud du pays cet été, comme à Fontaine l’Evêque (American Dream Festival, 21 juillet), Namur (O’Flaherty Irish Pub, 31 août), Dinant (The 90De6bels, 7 septembre) ou Spontin (L’Ephémère, 9 novembre). Si le PDG de Virgin pouvait se déplacer, ce serait bien aussi pour eux.

L’album :

From Rio To BKK (04:00)
Money Rules Money Ruins (03:49)
Hey Europe (04:13)
Fast And Cold (04:03)
Big Lies (05:03)
Never Again (02:40)
Pyromaniacs (03:42)
Yell It (04:00)
Stuck In The Middle (04:54)
Life Is Now (04:09)
40 (02:19)

https://thekongs.bandcamp.com/album/yell-it
http://kongs.be/

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2019/02/20

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