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FLASH – In the can

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Dans la nébuleuse Yes, Flash est un des groupes les plus proches de la fameuse formation progressive anglaise. A l’origine de Flash, on trouve Peter Banks, guitariste doué et habile qui a fait ses premières armes dans des groupes psychédéliques anglais comme The Syn (auteur de la mythique chanson “14 hour technicolor dream”) et The Neat Change (auteur du non moins mythique “I lied to Aunty May”). Alors qu’il est dans Yes, Peter Banks apporte au groupe une approche encore très rock de la guitare sur les deux premiers albums “Yes” (1969) et “Time and word” (1970). Lorsque Yes se dirige vers des expériences beaucoup plus progressives, Peter Banks transite brièvement chez Blodwyn Pig avant de fonder Flash. Flash trouve refuge chez le label Sovereign, filiale d’EMI, qui croit en sa démo “Small beginnings”, un titre édité en 45 tours et qui connaîtra un petit succès aux États-Unis et en Allemagne.

Outre Peter Banks qui assure la guitare, on trouve chez Yes le chanteur Colin Carter, le bassiste Ray Bennett et le batteur Mike Hough. Tony Kaye, également claviériste de Yes, vient participer au premier album éponyme en 1972. Kaye n’est déjà plus là quand paraît “In the can”, toujours en 1972. Des trois albums de Flash, “In the can” est sans doute celui qui met le plus en évidence les qualités du groupe : le chant péremptoire de Colin Carter, la basse ronflante et puissante de Ray Bennett, la guitare athlétique de Peter Banks et les compositions savamment calculées, entre progressif complexe et rythmiques accrocheuses. C’est simple, si les Who s’étaient mis au rock progressif, ils auraient sonné comme Flash.

“In the can” est composé de cinq titres, dont une majorité de chansons dépassant les dix minutes. “Lifetime” démarre l’album sur une excellente touche de progressif enjoué, primesautier, habile. Voici dix minutes d’insouciance électrique, de rythmique dansante entrecoupée d’un solo rapide et finement ciselé de Peter Banks. “Black and white” alterne moments délicats et poussées électriques sur plus de douze minutes, avec transition du rock au jazz et vocaux à l’unisson. “Stop that banging” est essentiellement un solo de batterie et “There no more” alterne différents paysages musicaux, entre gros hard rock progressif et harmonies tout en dentelle.

La réédition de cet album proposée par le label Esoteric Recordings comprend en bonus une version écourtée de “Lifetime” ainsi que “Watch your step”, face B inédite du 45 tours de l’époque.

Pays: GB
Esoteric ECLEC 2201
Sortie: 2010/06/28 (réédition, original 1973)

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