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MAD SIN – 25 years, still mad

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Le label People Like You démarre cette rentrée avec quelques nouvelles sorties aptes à régaler l’appétit des aficionados du punkabilly. En effet et entre autres, les nouveaux albums des Peacocks, des Meteors et de Mad Sin font leur apparition ces jours-ci et viennent rappeler que ce sont encore les groupes qui ont plus de vingt ans d’âge qui font toujours régner l’ordre dans les genres punkabilly et psychobilly.

Le nouvel album de Mad Sin risque de bien cartonner car c’est un live, et la scène a toujours été l’élément naturel de ce groupe allemand créé à Berlin en 1987. Entre 1987 et 2012, il y a précisément 25 ans et c’est le but de cet album enregistré à Berlin : célébrer follement le quart de siècle de ce groupe dont l’énergie semble inextinguible.

Histoire de mettre les petits plats dans les grands, Big “Koefte” Deville (chant, guitare rythmique, batterie), Valle (contrebasse), Stein (guitare), Andy Laaf (batterie) et Mad Pete (guitare) ont sorti les plus beaux joyaux de leur discographie fournie pour les exposer au public et au passage tout faire sauter dans la salle, car ce live n’est ni plus ni moins que de la dynamite pure.

Mad Sin joue bien sûr plusieurs morceaux de son dernier album studio en date, Burn and rise (2010), mais il a également recours à un florilège qui couvre quasiment la totalité de sa carrière. C’est ainsi que des extraits de “Dead Moon’s calling” (2005), “Teaching the goodies” (2003), “Survival of the sickest” (2002), “God save the sin” (1996), “A ticket into underworld” (1993), “Distorted dimension” (1990) et “Chill and thrills in a drama of mad sins and mystery” (1988) sont balancés sans ménagement en pâture au public, qui se les prend en pleine face. Oui, on remonte jusqu’en 1988 lors de ce concert et ce sont d’ailleurs les morceaux de ce premier album de Mad Sin qui sont le plus plébiscités par la foule en délire. Normal, on a ici affaire à la crème de la crème des fans qui n’auraient pour rien au monde manqué ce concert démentiel de Mad Sin.

Le chanteur exhorte la clientèle dans la langue de Boris Becker entre deux morceaux. On sent qu’il souffle comme un bœuf, reprenant sa respiration après chacun des titres, joués avec une énergie surréaliste. Derrière lui, son équipe assure un set impeccable, explosif, thermonucléaire, rythmé comme un train en folie que l’on ne parviendrait plus à arrêter. La reprise du “Black Cadillac” de Vince Taylor est interprétée en compagnie de Tiger Lilly Marleen, chanteuse de Bonsai Kitten, autre groupe allemand punkabilly qui sort son troisième album cette année.

Au bout du quinzième titre, on est toujours dévasté par un concert gonflé à bloc. Et au moment du 22e et dernier titre, une énergie intacte est toujours présente, comme si les types de Mad Sin étaient imperméables à la fatigue. Pas de doute, Mad Sin prouve bien ici que le domaine ou le punkabilly est imbattable, c’est la scène. On sent la fête qui jaillit de la moindre note, on imagine un public bondissant de partout, emportant tout sur son passage. On annonce le groupe au Speedfest d’Eindhoven le 8 décembre prochain, ça vaudrait peut-être le coup de pousser jusque là-bas, histoire de voir ce qu’est un groupe qui rend fou sur scène.

Si après tout cela, vous n’avez pas compris que le meilleur moyen de devenir docteur en Mad Sin est de mettre la main sur cet album, je ne peux plus rien pour vous.

Pays: DE
People Like You
Sortie: 2012/10/08

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