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MAX PIE – Eight Pieces – One World

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Nous sommes le samedi 13 avril 2013 et la seconde journée du PPM Fest bat son plein. La concentration de journalistes métal au mètre carré atteint le seuil critique. Max Pie profite de l’occasion pour organiser une sympathique séance d’écoute de son nouvel album “Eight Pieces – One World” dans la salle de presse du Lotto Mons Expo.

Tony Carlino étant absorbé par la gestion de la fiesta en cours, ce sont Damien (guitares), Oli (basse) et Sylvain (batterie) qui invitent la presse à se pencher sur le berceau du nouveau bébé.

Après les présentations d’usage et la distribution de CDs promotionnels, nous entamons la découverte de l’opus. En tant que compositeur principal, Damien a tout naturellement été désigné pour nous aider à décrypter les tenants et les aboutissants de l’ouvrage. La traduction en anglais (presse internationale oblige) a été confiée à Sylvain qui, faisant fi de ses lacunes dans la langue de Shakespeare, s’acquitte de la tâche avec beaucoup d’humour.

Énumérons, pour débuter, les quelques informations concernant “Eight Pieces – One World” qui ont fusé durant la séance d’écoute :
– La composition de l’album a duré environ neuf mois.
– Avant d’être mis en boîte, les titres ont été testés sur scène, pendant la tournée européenne effectuée en première partie de Jon Oliva’s Pain.
– Damien (di Fresco), le guitariste/compositeur, s’est aussi chargé de l’enregistrement des claviers.
– L’album a été produit, en Italie, par Simone Mularoni, le guitariste de DGM.
– Mularoni joue le second solo du titre “Earth’s Rules”.
– Comme pour “Initial Process”, l’album précédent, c’est Didier Scohier d’ArtCore Design qui a réalisé l’artwork.
“Eight Pieces – One World” sort sur le label culte belge Mausoleum Records.

Passons maintenant au détail des titres :

1. “A Cage Of Sins”. Il ne faut pas plus de dix secondes pour comprendre que Max Pie explore de nouvelles directions musicales. Claviers et guitares démarrent sur des chapeaux de roues, suivis de près par une section rythmique débridée. Afin de pouvoir les suivre, Tony est obligé de hausser le ton et, pour tout dire, nous ne l’avons jamais entendu aussi colérique. Le titre est puissant, rapide et entrecoupé de nombreuses cassures rythmiques. Seul le refrain accrocheur, qui trotte dans la tête sans vouloir en sortir, nous rappelle que nous avons affaire à du Max Pie pur jus.

2. “I’m Sealed”. Ce titre, adapté d’une ancienne composition de Damien, propose un intéressant compromis entre la rage d’un passé métalcore et les nécessités d’un présent plus mélodique.

3. “Earth Rules”. L’une des plages les plus épiques de l’album. Les claviers y tiennent une place importante et amènent une dimension quasi cinématographique. Cependant, ce sont les guitares qui se taillent la part du lion. Les soli de Damien et Simone Mularoni rivalisent de technique et de beauté. Nous retrouvons aussi les chœurs typiques qui sont la marque de fabrique de Max Pie depuis le premier opus.

4. “I’m In Love”. Difficile, avec un titre de chanson tel que celui-là, de proposer autre chose qu’une chanson d’amour. Étant un individu mâle, quarantenaire et insensible au charme latin, votre serviteur est un peu réfractaire à la roucoulade italienne déclinée en intro. Cependant, la ballade est superbe. Tony y dévoile toute l’étendue de son registre vocal ainsi que son sens aigu de la mélodie. Damien, quant à lui, nous gratifie à nouveau d’un superbe solo.

5. “Vendetta”. Comme “I’m Sealed”, ce titre avait été composé pour le projet métalcore au sein duquel Damien était impliqué avant son intégration dans Max Pie. C’est le titre le plus court de l’album et sans doute le plus violent. Lors de la séance d’écoute, Sylvain en a résumé l’essence par ces mots : ’C’était un titre métalcore au départ, mais nous en avons fait quelque chose de bien’ ! Difficile de faire plus clair.

6. “The Side Of A Dime”. Le premier titre composé par Damien pour Max Pie. Et pour un coup d’essai, c’est un coup de maître. À notre humble avis, l’une des compositions les plus réussies de la plaque. L’intro aux consonances orientales, le puissant mélange claviers/guitares, la rythmique imparable et les lignes vocales hautement accrocheuses : tout ici frise la perfection. Pas étonnant que Max Pie ait choisi ce titre pour ouvrir sa prestation de vendredi au PPM !

7. “Addictions”. Une superbe intro au piano suivie d’une époustouflante descente de manche : voici une addiction dont nous aurons beaucoup de mal à nous défaire. Un titre plutôt violent, qui pousse, à nouveau, Tony Carlino dans ses derniers retranchements.

8. “Don’t Tell Me Lies”. Cette compo nous est présentée comme la plus progressive de l’opus. Damien affirme avoir voulu savoir jusqu’où il pouvait aller avec le groupe et nous déconseille d’essayer de compter les temps. Si cette impressionnante collection de cassures rythmiques, de contretemps savamment agencés et de prouesses techniques en tout genre est, comme l’affirme Sylvain, un ‘véritable enfer à jouer’, elle est pour nous, auditeurs confortablement assis, un pur moment de plaisir auditif. Ce titre, à lui seul, justifie amplement la note maximale accordée à “Eight Pieces – One World”.

La séance d’écoute prend fin et nous nous replongeons dans la foule du PPM Fest en ayant le sentiment que Max Pie a réussi un petit exploit : celui de placer, enfin, notre petit pays sur la carte mondiale du métal progressif.

L’album (53’10) :

  1. A Cage Of Sins (7’14)
  2. I’m Sealed (4’52)
  3. Earth’s Rules (7’49)
  4. I’m In Love (8’25)
  5. Vendetta (4’22)
  6. The Side Of A Dime (6’31)
  7. Addictions (6’04)
  8. Don’t Tell Me Lies (7’50)

Le groupe :

  • Tony : Chant
  • Damien : Guitares, Claviers
  • Oli : Basse
  • Sylvain : Batterie

Pays: BE
Mausoleum Records – 251150
Sortie: 2013/06/28

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