GLORYHAMMER – Space 1992 : Rise Of The Chaos Wizards
Ne tournons pas autours du pot : prenez Rhapsody of Fire, remplacez l”Épée d’Émeraude’ par un sabre laser et l’excès de machisme transalpin par une bonne dose de ‘nonsense’ britannique et vous obtenez GloryHammer !
Gloryhammer, pour celles et ceux qui ont zappé l’affaire, c’est le ‘side-project’ de Christopher Bowes. Afin, sans doute, de briser la routine ‘Fibuste-Taverne-Naufrage’ qui régente sa vie depuis 2007, le chanteur/claviériste d’Alestorm provoque une guerre galactique d’envergure. Pour y parvenir, il abandonne le Folk/Power Metal qui caractérise son équipage principal et se lance dans le Power Metal symphonique d’inspiration cinématographique. Outre Bowes, GloryHammer est constitué de musiciens anglais (relativement inconnus) et d’un excellent vocaliste suisse appelé Thomas Winkler. (NDR : le timbre graveleux de Bowes, idéal pour les chansons à boire d’Alestorm, n’était sans doute pas adapté aux besoins mélodiques de GloryHammer). Le groupe publie un premier album intitulé “Tales From The Kingdom Of Fife” en mars 2013. Son second opus “Space 1992 : Rise Of The Chaos Wizards” est sorti chez Napalm Records fin septembre de cette année.
La musique, nous l’avons dit plus haut, emprunte beaucoup de son panache à Rhapsody Of Fire : chœurs triomphants, orchestrations symphoniques grandiloquentes, joutes musicales épiques et cavalcades rythmiques glorieuses : rien ne nous est épargné. Bowes et son escorte de guerriers cosmiques se distinguent un peu de leurs cousins chevaucheurs de dragons italiens en ajoutant quelques sonorités futuristes à leurs compositions. Rien de bien neuf, donc, diront les grognons et les bougons qui, faute d’avoir ouvert le livret du CD, n’auront pas compris que tout ceci n’est que prétexte à un moment de franche rigolade. Un simple regard jeté au look ‘Star Wars meets the Power Rangers’ arboré par les musiciens devrait suffire à dérider les plus sceptiques. Les amateurs de non-sens et d’humour absurde à l’anglaise apprécieront le concept de l’album qui (en quelques mots) raconte l’histoire d’un conflit galactique se déroulant dans un ‘futur éloigné’ (situé en 1992 !) durant lequel des projets d’anéantissement de la galaxie fomentés par un sorcier du chaos nommé Zargothrax sont contrecarrés par un vaillant héros nommé Angus McFife. Si la musique est jouée de manière aussi sérieuse que peut l’être celle de Rhapsody Of Fire, elle est entrecoupée de narrations hilarantes et agrémentée de lyrics qui semblent vouloir parodier tout ce que le cinéma mondial a produit de séries B de science fiction après la sortie de la première trilogie Star Wars, fin des années 70/début des années 80.
À tester donc si vous appréciez le Power Metal Symphonique et que la citation suivante (NDR : trouvée à la fin des crédits du livret) vous fait (sou)rire :
‘Aucune licorne n’a été blessée durant l’enregistrement de cet album. Cependant, 5.448 milliards d’êtres humains ont été tués au cours de la destruction de la terre sur notre dixième titre. C’est un effet secondaire malheureux pour lequel nous nous excusons. Merci de bien vouloir transmettre vos doléances au sorcier Zargothrax à l’adresse suivante : zargothrax@gloryhammer.com’.
L’album (52’43) :
- Infernus Ad Astra (1’24)
- Rise Of The Chaos Wizards (3’56)
- Legend Of The Astral Hammer (5’13)
- Goblin King Of The Darkstorm Galaxy (3’38)
- The Hollywood Hootsman (3’54)
- Victorious Eagle Warfare (4’58)
- Questlords Of Inverness, Ride To The Galactic Fortress (5’22)
- Universe On Fire (4’06)
- Heroes (Of Dundee) (5’49)
- Apocalypse 1992 (9’52)
- Hidden Track (4’26)
Le groupe :
- Thomas Winkler : Voice-Modulated Star Nucleus
- Paul Templing : Dark Matter String Manipulation Interface
- James Cartwright : Trans-Dimensional Subsonic Cluster
- Christopher Bowes : Positronic Oscillator Command
- Ben Turk : Percussive Phi-Quason Battery
Pays: GB
Napalm Records NPR621
Sortie: 2015/09/25