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AVATAR – Feathers and flesh

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Exactement deux ans jour pour jour après la sortie de son précédent album Hail the Apocalypse (13 mai 2014), Avatar sort son nouvel opus “Feathers and flesh”, le 13 mai 2016. N’y voyons ici qu’un simple hasard de calendrier, à moins que ceux qui aiment lire dans les chiffres y voient le symbole d’une nouvelle ligne adoptée par ce groupe suédois qui affiche déjà une quinzaine d’années d’existence et qui a connu plusieurs métamorphoses au cours de sa carrière.

Après avoir fréquenté les bancs du death métal mélodique sur leurs albums “Thoughts of no tomorrow” (2006), “Schlacht” (2007) et “Avatar” (2009), Johannes Eckerström (chant), Jonas Jarlsby (guitare), Henrik Sandelin (basse) et John Alfredsson (batterie) diversifient leur approche musicale et se font plus versatiles. L’arrivée du nouveau guitariste Tim Öhrström en tant que cinquième membre sur l’album “Black waltz” y est peut-être pour quelque chose. Toujours est-il qu’à partir de cette époque, Avatar se veut plus groove metal et nu-metal, avec un chanteur ayant opté pour un maquillage de clown, rappelant immanquablement Alice Cooper.

“Hail the Apocalypse” avait poursuivi dans cette transition, pour le plus grand bonheur des comptes en banque des musiciens puisque cet album avait atteint la 97e place du Billboard américain, ouvrant ainsi à Avatar les portes du juteux marché d’outre-Atlantique. Des tournées à grande échelle avec Lacuna Coil, Sevendust, Avenged Sevenfold, Five Finger Death Punch ou Mushroomhead avaient terminé d’installer une petite gloire en devenir pour la bande de Johannes Eckerström.

Cette gloire pourrait bien se trouver solidifiée davantage avec le nouveau “Feathers and flesh”, concocté sous la houlette de l’ultra-référentielle Sylvia Massy, productrice (Tool, System Of A Down, Red Hot Chili Peppers) et ingé-son (Sonic Youth, Pavement, Foof Fighters, Exodus, Prince…) en fonction depuis un quart de siècle. Mais à côté du contenant, il faut aussi s’intéresser au contenu de cet album, concept qui raconte l’histoire d’une chouette partie en guerre contre le monde pour empêcher le soleil de se lever. L’inspiration vient d’une fable de La Fontaine et les morceaux de cet album offre une diversité de styles qui permettront à tout le monde de s’y retrouver, entre speed mélodique genre Helloween (“House of eternal hunt”), folk metal (“The eagle has landed”), groove metal à la Rob Zombie (“Tooth, beak and claw”, “Pray the sun away”), tendresse atmosphérique (“Fiddler’s farewell”) et même des choses plus doom (“Black waters”, “When the snow lies red”). Plus on avance dans l’album, plus les ambiances s’assombrissent et on arrive au bout du périple avec le sentiment d’avoir vécu un grand moment, sentiment renforcé par la délicatesse du dernier morceau “Sky burial”. La densité des textes est telle qu’Avatar a décidé d’en faire une édition en livre, parallèlement à l’album.

C’est donc un fort joli coup que joue ici Avatar sur l’échiquier métallique. Ses pions sont idéalement placés pour convaincre de sa capacité à briller sur de nombreux registres.

Pays: SE
Another Century
Sortie: 2016/05/13

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