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CAUVIN, Philippe GROUPE – Philippe Cauvin Groupe

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Nous continuons la découverte de Philippe Cauvin, tel qu’il nous est présenté par le label Musea via l’édition de six CD retraçant son œuvre inédite, entre 1978 et 2015. Au passage, un mot sur les pochettes de ces six CD, qui représentent chacune un dessin inspiré de quelque motif de guitare, de poisson ou de caducée, dont chaque partie posée l’une à côté de l’autre forme une fresque. C’est pareil pour la tranche des CD, dont le premier comporte la lettre C, le deuxième la lettre A, etc, jusqu’à former les six lettres du nom CAUVIN. Heureusement que le type ne s’appelle pas Rostropokmaninov, parce que sinon on passerait l’année à chroniquer ses œuvres…

Bon, redevenons sérieux et allons-y pour ce “Philippe Cauvin Groupe”, qui trouve Philippe Cauvin en 1986, c’est-à-dire au moment où il a sorti ses deux albums solos Climage et Memento, qu’il regrette le bon vieux temps de son groupe défunt Uppsala et se demande ce qu’il va faire par la suite. Quelques heureux hasards le placent sur la route d’Olivier Grall (synthétiseurs), Laurent Millepied (guitare, élève de Philippe Cauvin) et Marc Zerguine (batterie), avec qui il fonde le Philippe Cauvin Groupe. Le quatuor se fabrique rapidement un répertoire à partir d’anciens morceaux réarrangés de Philippe Cauvin. On y trouve par exemple “Chanson facile d’amour”, “Automne”, “Vertiges” ou “Jeu d’enfant”, issus des albums “Climage” et “Memento”. Le groupe joue son premier concert le 23 mars 1986 à Bordeaux, inaugurant ainsi une existence de deux années qui n’aboutira à aucun album.

Les morceaux que l’on entend donc sur cet album de Musea sont des enregistrements captés durant des répétitions du groupe. Un patient travail de restauration signé Guillaume Thevenin aux studios Cryogène de Bordeaux nous donne un disque d’une belle clarté, révélant un style folk rock progressif à textes poétiques, totalement aux antipodes de la musique commerciale qui régnait alors dans la France mitterrandienne. Un pied dans le territoire d’Ange ou de Magma, un autre dans celui d’Art Zoyd, le groupe de Philippe Cauvin tresse d’intéressants morceaux expérimentaux taillés dans un progressif électronique aux sonorités parfois étranges (“Obsession”) ou dans la bande-son d’un film de vampires médiévaux (“Jeu d’enfant”).

Ce projet de Philippe Cauvin est le premier à capoter en 1988, quelques années après la sortie de ses deux albums solos. La suite des projets avortés sera encore longue, comme nous allons le voir par la suite.

Pays: FR
Musea Records
Sortie: 2015

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