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CORELEONI – The Greatest Hits Part 1

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Ce n’est pas tous les jours qu’un groupe sort un premier opus intitulé «The Greatest Hits – Part 1». Et pourtant, c’est bien le titre du premier opus du nouveau groupe CoreLeoni, fondé par Leo Leoni, guitariste du groupe Gotthard, dont nous avons eu l’occasion de vous présenter une interview en janvier dernier.

Cela faisait déjà un certain temps que Leo Leoni caressait l’espoir de revenir aux racines de la musique de son groupe Gotthard. Plutôt que de voir un quelconque cover band s’emparer de sa musique, il s’est dit qu’il s’en chargerait bien lui-même, ce qu’il a fait avec son comparse de toujours Hena Habegger (Gotthard) à la batterie et avec des nouveaux venus, à savoir Jgor Gianola à la seconde guitare (ce guitariste aussi vu sur scène avec U.D.O. accompagna Gotthard sur une centaine de dates en Europe et au Japon entre 1993 et 1995) et Mila Merker à la basse.

Restait l’épineuse question du chant car il fallait une (très) grosse pointure pour reprendre les titres interprétés à l’origine par le géantissime et tant regretté Steve Lee. Un concours de circonstances va permettre à Leo de rencontrer Ronnie Romero (Lords Of Black, Rainbow), en qui beaucoup voient le digne héritier de Dio. Le courant passe bien avec Leo Léoni et le talentueux vocaliste chilien accepte de relever le défi. L’aventure allait pouvoir commencer…

L’idée de cet album est simple : renouer avec le son heavy du Gotthard des débuts. Il s’agit donc en quelque sorte d’une espèce de best of de Gotthard reprenant des titres énergiques des albums Gotthard (1992), Dial Hard (1994), G. (1996), Open (1999) et Lip Service (2005), le tout complété par un inédit, «Walk On Water» :

L’album s’ouvre sur un clin d’œil humoristique puisque le premier morceau est intitulé «Il Padrino» et il s’agit ni plus ni moins du célèbre thème musical du film « Le Parrain » (l’histoire de Don Corleone). Après ce premier clin d’œil, on attaque dans le vif du sujet avec «Firedance» dans une version qui, étonnamment, commence par le refrain chanté par une adorable petite voix d’enfant avant de laisser la place à un déferlement de riffs de guitare et à la première d’une longue série de mélodies hard rock classique, toutes plus entraînantes les unes que les autres.

Dès les premières notes chantées par Ronnie Romero, je suis en état de choc. Sa voix est incroyable, on le savait déjà, mais je suis abasourdi par la similitude vocale avec Steve Lee surtout quand il monte dans les tours. Me voilà tout d’un coup projeté dans le passé, dans un des 36 concerts de Gotthard 1.0 auxquels il m’a été donné d’assister. C’est du Gotthard qui sonne aussi bien que du Gotthard sans être tout à fait du Gotthard…

Chaque titre est un bijoux, un échantillon du savoir-faire extraordinaire qui a toujours caractérisé la formation tessinoise. Les tubes se suivent et font chaque fois remonter davantage d’émotions. Jamais de ma vie l’écoute d’un album m’aura bouleversé à ce point. On comprend mieux pourquoi Leo tenait tellement à ce magnifique projet.

Au-delà de l’émotion, il y a la qualité de la musique. Pour vous permettre de juger, voici deux extraits audio postés par le label sur YouTube.

«Downtown»

«All I Care For»

La qualité musicale des morceaux est irréprochable, n’oublions pas qu’il s’agit quand même d’une sélection du meilleur de cinq albums de Gotthard. Du côté de la batterie et de la lead guitare, on sent bien que les deux protagonistes d’origine s’en donnent à cœur joie de renouer avec leurs anciens titres. En ce qui concerne les petits nouveaux, ils assurent parfaitement bien leur part du boulot et l’ensemble est magnifiquement produit, ce qui fait de ce premier album une véritable tuerie…

A lire les commentaires ravis des fans qui ont eu la chance d’assister aux quelques premiers concerts du groupe, CoreLeoni a réussi à convaincre un large public et même à faire revenir dans le giron gotthardien des fans du début qui avaient pris leurs distances quand la formation tessinoise avait opté pour une musique plus policée (plus commerciale diront certains).

Avec ce retour aux sources CoreLeoni a donc toutes les chances de faire le plein de voix en fédérant les suffrages des fans de la première heure et des fans plus récents.

En conclusion, un album exceptionnel par la qualité des compositions et la qualité incroyable des prestations vocales de Ronnie Romero, le tout admirablement servi par des musiciens au sommet de leur art et une production très soignée. Difficile de faire mieux.

Deux bonnes nouvelles pour finir: comme indiqué dans le titre, un second opus est déjà dans le pipeline, ce qui ravira les fans, et le groupe a annoncé plusieurs concerts en salle et dans les festivals d’été. Bref, que du bonheur…

Liste des morceaux :

  1. Il Padrino (Love Theme From “The Godfather”)
  2. Firedance
  3. Downtown
  4. Higher
  5. Get It While You Can
  6. In The Name
  7. Let It Be
  8. All I Care For
  9. Walk On Water
  10. Here Comes The Heat
  11. Tell No Lies
  12. Ride On
  13. Anytime Anywhere
  14. El Traidor (Bonus Track – CD edition only)

      Pays: CH
      Frontiers Music
      Sortie: 2018/02/23

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