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HAIRCUTS THAT KILL – Bad Hair Day

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On peut (enfin) qu’mincher, les Tournaisiens sont… revenus(*) ! Sept ans, quand même, depuis la sortie de l’excellent Hurricane et l’on se demandait si la ‘coupe de cheveux’ n’avait pas fini par tuer le plus culte des gangs Heavy/Thrash tournaisiens. Heureusement, il faut bien plus que quelques coups de ciseaux, de tondeuse et de rasoir (et quelques sournois assauts de calvitie précoce) pour faire tomber la citadelle Haircuts That Kill !

Gros éclat de rire, suivi d’une admiration sans bornes pour le travail artistique de Lionel Cloërec en découvrant notre exemplaire flambant neuf de “Bad Hair Day”. En créant (nous semble-t-il en tout cas) un parallèle visuel entre un antique fauteuil de salon de coiffure et la chaise électrique du “Ride The Lightning” de qui vous savez, le créateur de l’artwork est parvenu à capter l’essence même du message ‘Thrasho-capilaire’ véhiculé par Haircuts That Kill !

Un quart de siècle (ou presque) a passé depuis que le groupe a fait vibrer les murs de sa salle de répétions avec les mélodies ‘Maideniennes’ de ses premières compositions. Plutôt que de mollir de la fesse comme le ferait tout gang de cinquantenaires qui se respecte, Haircuts That Kill a choisi de durcir le ton. Le processus qu’il avait entamé en passant du Heavy Metal old school de son premier album éponyme (NDR : sorti en 2007) au Heavy/Thrash musclé sur l’“Hurricane” de 2011, se poursuit ici jusqu’à l’étape suivante. Les mélodies à deux guitares et les tribulations épiques sont définitivement abandonnées. Seuls comptent aujourd’hui le riff qui décape et la colère qui gronde. La voix rocailleuse et le phrasé hargneux de Jean-Christophe Spreux sont parfait pour l’exercice. Désormais seul à la six-cordes, Vincent Bachely muscle son propos pour distiller un amalgame de riffs Thrash Old School classiques, de Crossover et de Groove Metal burné. La section rythmique combine la frappe dure et précise de Claude Jouret et les lignes de basse volubiles d’Alain Hache, un ‘petit nouveau’ qui semble bien décidé à se faire entendre.

Pour mettre en valeur ces compostions qui font autant penser à Overkill et Flotsam And Jetsam qu’à Prong et Pantera, Jean-Christophe Spreux n’hésite pas à nous transmettre la saine colère que lui inspire les évènements de l’actualité (“War”, “Legacy Of Hate”) ou à nous faire sourire en cognant plus souvent qu’à son tour en dessous de la ceinture (“Suck Me Nice And Hard”, “Taste My Balls’ Skin”). Pour conclure sa plaque en beauté, Haircuts That Kill nous offre, en bonus, une seconde version du titre “Holy Shit” (rebaptisé “Another Holy Shit”), sublimée par les participations des ‘quasi-superstar’ locales que sont Yo du groupe Cold Wave/Metal français Black Juju Inc., YGC du gang Heavy Metal (français, lui aussi) The Losts et Jaws de la horde Doom Metal belge Doomforge. Un pur moment de bonheur !

L’expression anglaise ‘To Have A Bad Hair Day‘ signifie (entre autres) : ‘Être Dans Un Jour Sans‘. Ce n’est manifestement pas le pour Haircuts That Kill qui nous offre ici sa meilleure plaque à ce jour. “Bad Hair Day” est une production indépendante. L’opus est disponible durant les concerts. Il est également possible d’en acquérir un exemplaire en contactant le groupe via sa page Facebook officielle.

(*) Citation librement inspirée de la chanson populaire tournaisienne “On peut qu’mincher, les Tournaisiens sont là !” (NDT : On peut commencer, les Tournaisiens sont là).

L’album (62’20) :

  1. War (6’10)
  2. Suck Me Nice And Hard (7’25)
  3. Otherside (5’59)
  4. Burning In The Sky (6’11)
  5. Legacy Of Hate (3’41)
  6. Haunted Souls (7’21)
  7. Judgment Day (6’29)
  8. Holy Shit (5’14)
  9. Taste My Balls’ Skin (8’29)
  10. Another Holy Shit (5’14)

Le groupe :

  • Jean-Christophe Spreux : Chant
  • Vincent Bachely : Guitares
  • Alain Hache : Basse
  • Claude Jouret : Batterie

Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2018/09/02

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