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PALACE- Rock and roll radio

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Souvenez-vous, à l’occasion de la sortie du deuxième album de Palace, ʺBinary musicʺ, en 2019, je vous avais fait le coup du voyage dans le temps, comme si on s’était retrouvé en 1986, tant cet album sonnait hard FM eighties à mort. Eh bien, cette année, on va reprendre la DeLorean du professeur Emmett Brown pour remonter à nouveau dans le temps avec ce nouvel album de Palace, qui a fait des progrès considérables puisqu’on se retrouve maintenant… en 1987.

On aura compris qu’entre ʺBinary musicʺ et ʺRock and roll radioʺ, peu d’eau a coulé sous le pont de la rivière qui inspire Michael Palace, ce jeune Suédois qui continue à rendre hommage aux années 80 et son hair metal incarné par les Dokken, Warrant, White Lion, Winger, Skidrow et autres Poison ou Faster Pussycat. On va donc remettre la perruque peroxydée, se couvrir de foulards en soie rose, de ceinturer le poignet d’un discret bras de force à trois clous et rechausser ses Spandex à étoiles sur de grosses baskets blanches pour aller faire le zouave sur Sunset Strip dans une Cadillac décapotable à paillettes dorées et jouir bêtement du bon temps qui passe avec cette musique fraîche et pimpante qui nous persuadera que le mur de Berlin n’est jamais tombé et que les attentats du 11 septembre 2001 n’ont jamais eu lieu.

Michael Palace peut d’autant mieux se permettre de sortir des albums à un rythme soutenu qu’il est seul à composer sa musique et à l’interpréter avec tous les instruments. Il n’y a donc pas de bassiste ou de batteur facétieux qui viendrait contredire la direction artistique du maître en lui faisant savoir qu’il a écouté il n’y a pas si longtemps que ça un album d’un groupe appelé Nirvana qui a complètement remis en question ses convictions musicales jusque-là basées sur les albums solos de David Lee Roth. Pas de musiciens à virer, donc, et pas de réalité à affronter pour Michael Palace qui peut ainsi évoluer à sa guise dans son univers imaginaire et regarder de vieux clips de MTV qu’il aurait enregistrés sur cassette VHS. Il a donc les coudées franches pour vivre pleinement sa passion et ramener à lui tous les vieux nostalgiques des années 80 qui ont désormais plus de kilos à faire valoir sur la balance que de cheveux à exhiber devant le miroir.

On ne va donc pas bouder son plaisir à l’écoute de cette jolie douzaine de titres dynamiques et électriques, ponctués de fines parties de synthés et de guitares chatoyantes. L’album a le mérite de rester vivace tout au long de son déroulement et marque quelques points avec des titres sortant un peu du lot, comme le fiérot et survivorien ʺCastawayʺ ou l’excellent ʺHot steelʺ et son énergie qui déménage. On peut aussi lever fièrement le poing au ciel et regarder l’avenir avec confiance en écoutant le final ʺFightʺ, pétaradant et mélodique à souhait. Oui, on va se débarrasser de Reagan, de Pinochet, oui, les Soviétiques vont se retirer d’Afghanistan, pas de doute à avoir là-dessus. L’avenir est radieux. Bonne année 1988 à toutes et à tous !

Le groupe :

Michael Palace (tout)

L’album :

ʺRock And Roll Radioʺ
ʺCastawayʺ
ʺWay Up Hereʺ
ʺCold Onesʺ
ʺEleonoraʺ
ʺHot Steelʺ
ʺMy Gray Cloudʺ
ʺOrigin Of Loveʺ
ʺShe’s So Originalʺ
ʺStrictly By The Rulesʺ
ʺWhen It’s Overʺ
ʺFightʺ

https://www.facebook.com/palacesweden

Pays: SE
Frontiers Music
Sortie: 2020/12/04

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