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I AM KLOOT au Bota, 31 octobre 2005

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Petite soirée sympa en perspective ce lundi d’Halloween puisque, plutôt que de me faire déranger à tout bout de champ par des gosses abêtis par une culture médiatique à l’américaine, j’ai décidé d’aller voir les mancuniens d’I Am Kloot, dont le récent Gods and Monsters m’avait plus que charmé… Dès mon arrivée, une chose frappe, malheureusement: la salle de l’Orangerie est très clairsemée ce soir. Peut-être I Am Kloot ne sont-ils pas assez hype? Ou connus? Eric d’Hollywood Porn Stars me confiait ne pas aller les revoir cette fois-ci, les ayant déjà vu maintes fois. Peut-être n’est-il pas le seul… Heureusement, la salle se remplit quand même petit à petit, mais sans jamais la combler. Les snobbeurs de premières parties ne sont pas assez nombreux, apparemment.

Quoi qu’il en soit, cette première partie, Indigo Jones est une vraie bonne surprise, un folk acoustique très épuré, mené par deux guitares et une batterie, et des secondes voix à tout bout de champ. Vraiment agréable, le genre de truc qui le serait encore plus avec une fille dans les bras… Caché derrière sa casquette et ses longs cheveux, le chanteur principal semble chanter avec passion, et les interventions guitaristiques et vocales du deuxième larron ne font qu’embellir les choses, tout ça sans jamais tomber dans des chansons mièvres et sans goût. Set très court, pas plus d’une demie heure, mais pourtant fort intense.

Puis débarquent les trois d’I Am Kloot sur la scène. Volume multiplié par trois (au moins!), ça surprend au début. L’énergie qu’ont ces trois-là est impressionnante, même s’ils ne sont justement que trois. Et puis, jouer ensemble a l’air de les rendre hyper heureux, ils ne décrochent pas leur sourire de tout le concert, tout spécialement les guitariste et batteur, qui ont, cela dit en passant, l’air sérieusement défoncés… Le bassiste, lui, se contente de griller clope sur clope. Et ça se félicite entre les chansons, ça rigole, tout ça fait plaisir à voir, et c’est communicatif.

La setlist puise beaucoup dans les deux derniers albums, toutes les perles y passent: “From Your Favourite Sky”, ma favorite, la jazzy “No Direction Home”, “Sand and Glue” avec son changement de rythme dont ils peuvent être fiers, “Here for the World” toujours à tomber par terre, “Strange Without You”, j’en passe et des meilleures. La voix de John Bramwell est très particulière, soutenue par son séduisant accent de Manchester. Il gratte son acoustique appuyé sur un bac aux couleurs du groupe, et introduit toutes (euh, presque!) les chansons comme parlant d’“indecent sex and drinking”. Le cadre de l’Orangerie aidant, le groupe est vraiment proche du public, ce qui rend le concert d’autant plus touchant.

Le temps passe à une vitesse incroyable, et le concert se clôt sur le robotique “Life in a Day”, puis une (une seule!) chanson en guise de rappel. C’est peut-être peu, mais ils ont déjà joué une vingtaine de chansons, ce serait mesquin que d’oser se plaindre… En tout cas, c’est sûr, après un concert comme ça, je suis encore plus conquis que je ne l’étais par les albums déjà splendides. Je reviendrai, promis!

Photos © 2005 Kevin Dochain

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