CD/DVDChroniques

BLOODY HEELS – Rotten romance

0 Shares
Notre évaluation
L'évaluation des lecteurs
[Total: 0 Moyenne: 0]

Nous partons pour une destination encore assez rare en matière de hard rock, avec ce petit détour par Riga en Lettonie où nous découvrons Bloody Heels, un combo de peroxydés restés coincés dans les années 80 et ayant été biberonnés aux albums de Dokken, Mötley Crüe, White Lion, Skid Row, Cinderalla ou Ratt jusqu’à plus soif. La Lettonie nous avait déjà révélé Quickstrike, autre groupe dédié au hair métal et au glam pétillant, ce qui nous permet quand même de conclure que, que ce soit dans le Letton ou dans le laiton, il y a toujours du métal.

Nous allons abandonner le jeu de mots facile pour nous intéresser davantage aux gens de Bloody Heels, qui ont troqué leurs noms officiels pour des sobriquets plus anglophones. Ainsi, Valts Berzins (chant) s’appelle Vicky White, Haralds Avotins (guitare) est Harry Rivers, Gunars Toms Narbus (basse) est Gunn Everett et Gustavs Vanags (batterie) répond au nom de Gus Hawk. C’est quand même plus romantique comme ça.

Après sa formation en 2012, Bloody Heels monte son petit dossier discographique avec un premier EP ʺSummer nightsʺ en 2014, avant de commettre son premier album ʺThrough mysteryʺ en 2017. Ce disque remonte jusqu’aux oreilles des décideurs du label Frontiers Music qui envoient un de leurs sbires signer un contrat avec les Lettons. Comme ils savent que le Letton, c’est bon, les gens de Frontiers ne peuvent faire qu’une bonne affaire en sortant l’album suivant, un ʺIgnite the Skyʺ (2020) qui donne toutes les garanties en matière de métal mélodique, glam metal et hair metal typique des années 80. Boody Heels sort alors de sa campagne locale et se lance à l’assaut des scènes européennes en écumant la Finlande, la Suède, l’Allemagne, la Norvège, la Slovaquie, la République Tchèque, la Pologne, les Pays-Bas, la Belgique et bien sûr les pays baltes.

On ne change pas une équipe qui gagne et Frontiers remet le couvert avec Bloody Heels pour un album supplémentaire, dont on va rapidement s’apercevoir des bienfaits. ʺRotten romanceʺ reprend en effet les choses là où elles étaient restées, c’est-à-dire dans le glam metal, mais y ajoutent de nouvelles particules fort sympathiques, qui donnent un goût plus épicé à l’ensemble. Il y a en effet davantage de heavy metal, mais aussi du progressif, un peu de gothique et du rock moderne qui fournissent de la variété à l’album et démontrent que les hommes de Bloody Heels réussissent à repousser leurs limites.

Et donc, il n’y aura aucune honte à se secouer les cervicales sur des morceaux efficaces comme ʺDream killersʺ, ʺRotten romanceʺ ou ʺMirror mirrorʺ, de divaguer un peu dans des eaux def leppardiennes sur ʺThe velvetʺ, d’imaginer Bon Jovi à nouveau digne d’écoute sur ʺDistant memoryʺ, de rivaliser avec Enuff Z’Nuff chez ʺHour of sinnersʺ, de rêvasser sur la puissante ballade ʺWhen the rain and I meetʺ ou de se finir avec un ʺOblivionʺ mélancolique et plein de surprises.

Bloody Heels signe ici un album à la fois classique et inventif, apte à titiller la curiosité et même servir de base à la concurrence des groupes de métal à paillettes qui pourraient ainsi rivaliser avec lui pour mettre encore plus de piquant dans le glam metal moderne. Une perspective intéressante.

Le groupe :

Vicky White (chant)
Harry Rivers (guitare)
Gunn Everett (basse)
Gus Hawk (batterie)

L’album :

ʺDream Killersʺ
ʺRotten Romanceʺ
ʺThe Velvetʺ
ʺDistant Memoryʺ
ʺHour of Sinnersʺ
ʺMirror Mirrorʺ
ʺWhen the Rain and I Meetʺ
ʺCrow’s Lullabyʺ
ʺBurning Bridgesʺ
ʺAngels Cryingʺ
ʺOblivionʺ

https://www.facebook.com/bloodyheelsband/

Pays: LV
Frontiers Music
Sortie: 2022/06/10

Laisser un commentaire

Music In Belgium