GALLIA – Everflame (EP)
La scène power metal symphonique belge s’enrichit de ce petit nouveau groupe Gallia, qui se lance dans la bataille avec son premier EP ʺEverflameʺ, destiné à faire trembler sur ses bases les solides donjons tenus par les Avantasia, Epica et autres Within Temptation.
Gallia a tout le matériel dans le char à bœufs : deux guitaristes (Yannick Maris et Davy Coningx), un bassiste (Laurens Vandebroek), un batteur (Dieter Vantilt), une chanteuse (Elyn Vandenwyngaert), une inspiration qui donne envie de monter sur un cheval et d’embrocher tous les trolls qui traînent dans le Seigneur des anneaux, une déjà belle expertise dans la manipulation instrumentale et une foi métallique à déplacer les montagnes de la Terre du Milieu.
Nos sympathiques jeunots de Gallia arrivent dans l’arène du métal symphonique à tendance heroic fantasy avec tout l’entrain qu’il faut et un potentiel intéressant. On parlera cependant ici uniquement de potentiel car les six morceaux de leur ʺEverflameʺ sont encore tassés dans tout ce qu’il y a de plus conventionnel et d’habituel en termes de métal symphonique. Ces nouveaux venus chevauchent avec vaillance et joie sur de petits mulets au milieu des superbes étalons que montent habituellement les princes du métal symphonique international. Bousculés et largement dépassés par ces monstres à l’armure dorée, les petits mulets et le char à bœufs foncent néanmoins droit devant eux, nullement impressionnés par la taille gigantesque des destriers qui les entourent. Advienne que pourra, Montjoie Saint-Denis, sus aux trolls! Tuez-les tous, les dieux du métal reconnaîtront les leurs.
Bref, c’est sans peur ni reproches que les petits palefreniers de Gallia viennent se frotter à la fine fleur de la noble chevalerie du métal épique. Sans éperons ni lances, juste armés d’épées en bois, ces innocents freluquets sont néanmoins beaux à voir, ne serait-ce que par leur sincérité totale et leur amour vrai du métal symphonique. Et donc, même si la production de ce premier EP est parfois un peu plate, même si la chanteuse a une voix trop grave pour rivaliser avec les classiques scream queens qui transpercent quatre ou cinq octaves avant d’aller enrouler leurs cordes vocales sur les tridents du suraigu, même si on a déjà entendu maintes fois ces hymnes aux donjons et aux dragons, on reste néanmoins touché par la jeunesse, l’envie et l’inébranlable confiance que manifestent ces jeunes écuyers de Gallia.
Vous avez remarqué qu’en un paragraphe, ces jeunes gens sont passés du grade de palefreniers à celui d’écuyers. Il y a donc une très possible promotion sociale dans l’air au sujet de Gallia, qui dispose quand même d’un certain nombre d’outils pour affermir sa présence à la table ronde des chevaliers du métal épique. On verra bien ce que ça donnera à l’avenir et on leur souhaite de se faire adouber par leurs pairs. L’EP ʺEverflameʺ est livré avec ses six morceaux chantés et six versions instrumentales des mêmes titres, voilà qui est assez original.
Le groupe :
Yannick Maris (guitare)
Davy Coningx (guitare)
Laurens Vandebroek (basse)
Dieter Vantilt (batterie)
Elyn Vandenwyngaert (chant)
L’album :
ʺRain Starlightʺ (04:46)
ʺDevil’s Cryʺ (04:16)
ʺRise of the Fallenʺ (04:13)
ʺPapercutsʺ (04:51)
ʺFight of Foolsʺ (04:47)
ʺFrozen Sunʺ (03:48)
https://www.facebook.com/GalliaOfficial/
Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2019/07/20