GOLDEN HOURS – Golden Hours
Formé en 2021, Golden Hours est un super-quatuor Noise Rock / Psychédélique international constitué de Tobias Humble, batteur actuel du groupe Post-Punk anglais Gang Of Four ; du guitariste islandais Hákon Adalsteinsson, membre du groupe Rock Garage/Psychédélique californien The Brian Jonestown Massacre ; du multi-instrumentiste belge Wim Janssens, issu du groupe Rock Alternatif louvaniste Ellroy (NDR : et qui a également collaboré avec l’artiste Trip-Hop britannique Tricky) et du guitariste chilien (basé en Belgique) Rodrigo Fuentealba Palavacino, membre du célèbre groupe Surf/Garage gantois Fifty Foot Combo. Officiellement basé ‘entre Bruxelles et Berlin’, le groupe a publié son premier album éponyme fin mars de l’année dernière sur le label Fuzz Club Records. Rapidement épuisée, la version LP de la plaque a dû être re-pressée quelques mois plus tard à peine et c’est cette superbe réédition vinyle que le label (NDR : par l’intermédiaire du promoteur No Exit PR) a eu la gentillesse de soumettre à nos esgourdes attentives.
Si, selon la croyance populaire, les mariages mixtes donnent de beaux bébés, ils ne donnent pas forcément des bébés heureux. C’est en tout cas ce que laisse supposer l’album “Golden Hours” qui, dépit de la joyeuse mixité des musicien qui lui ont donné naissance, semble vouloir explorer toutes les facettes de la mélancolie sonore.
L’album démarre avec le superbe “Come And Find Me” qui, pour nous en tout cas, est l’un des meilleurs titres de l’album. Une ligne de basse percutante, une guitare saturée à l’extrême, quelques notes d’orgue et une voix morne et profonde qui rappelle instantanément Jim Morrison des Doors, rien de plus efficace pour plomber une ambiance psychédélique. Vient ensuite ‘Drone Club“, le premier des trois instrumentaux de la plaque qui, s’ils se révèlent plutôt envoutants au fil des écoutes, sont une grosse source de frustration pour nous qui avions craqué sur la voix et qui espérions passer les 40 minutes suivantes avec la réincarnation du ‘Lizard King’. Avec “The Forgotten One“, Golden Hours enfonce un peu le clou de la mélancolie en proposant une lente mélopée romantique et embrumée qui, heureusement, s’achève sur un solo de guitare destructeur. Avec son côté ‘ballade morose pour crooner gothique’ “Japan On My Mind” est la seconde perle de l’album ; un titre superbe, dont vous pouvez voir le clip vidéo ci-dessous. “Run Man Run” est un autre titre instrumental. Comme son titre l’indique, c’est une pièce rapide, qui pourrait servir de bande son à une course poursuite et dont la principale originalité réside dans les étranges interventions d’un saxophone. “Calling Me Home“, avec ses guitares musclées, ses rythmes enjoués et ses voix éthérées est sans doute le titre le plus ‘joyeux de l’album’. L’euphorie cependant est de courte durée puisque le groupe l’enchaine avec “Dead On“, un brûlot pesant et funéraire du plus bel effet. Dernier retour à la musique instrumentale avec la ligne de basse galopante et les guitares ‘surfeuses’ de “Not Enough” avant le final hypnotique et lancinant du titre “Keep On Dreamin’“.
Moroses mais variée et envoutantes, telles seront les ‘heures dorées’ que vous passerez en compagnie du gang multiculturel berlino-bruxellois si vous décidez d’investir vos euros dans sa plaque éponyme.
- “Come And Find Me” (03:44)
- “Drone Club” (03:11)
- “The Forgotten One” (03:19)
- “Japan On My Mind” (05:57)
- “Run Man Run” (04:32)
- “Calling Me Home” (03:15)
- “Dead On” (06:06
- “Not Enough” (04:20)
- “Keep On Dreamin’” (05:17)
Le groupe
- Hákon Adalsteinsson – Guitares, chant
- Wim Janssens – Basse, claviers, chant
- Rodrigo Fuentealba Palavacino – Guitares
- Tobias Humble – Batterie, chant
Pays: DE
Fuzz Club (Promo No Exit PR)
Sortie: 2023/03/31