HOUSE OF LORDS – World Upside Down
House of lords est un groupe formé à la fin des années 80 autour de musiciens déjà réputés auparavant. On y retrouvait notamment Greg Giuffria, du groupe Giuffria aux claviers, Chuck Wright de Quiet Riot à la basse, Ken Mary (Alice Cooper) à la batterie, Lanny Cordola aux guitares, et James Christian au chant. Le groupe a vite été repéré par Gene Simmons qui les a signé sur son label. Leur premier album éponyme, produit par Andy Johns (Led Zeppelin, Rolling Stones), a été très bien accueilli et ce supergroupe était promu à un bel avenir. En 1990 sortait “Sahara” avec Doug Aldrich remplacant Cordola. Après une tournée avec Nelson en 1991, le groupe décide d’en rester là. Il y a bien eu un troisième album, “Demons down” avec une formation alternative mais ce n’est qu’en 2000 que la formation originale se remet au travail pour l’album “The power & the myth”. Ensuite et pour faire court (sinon je passe ma chronique à citer les noms de ceux qui ont défilé dans la formation), James Christian et Greg giuffria reprennent à leur compte le trademark House of lords et s’adjoignent les services de Jimi Bell à la guitare et de B.J. Zampa à la batterie pour ce nouvel opus intitulé “World upside down”.
Musicalement, House of lords propose un hard FM très léché, mélodique et puissant. L’intro aux tonalités baroques fait tout de suite penser à Yngwie Malmsteen et nous entraîne vers un magnifique “These are the times” dont l’intro vocale vaut le détour. Le ton est donné d’entrée, très bonne production, un son de batterie en béton armé, des guitares saignantes comme on les aime et une voix magnifique qui sied à merveille à ce style. Je parlais plus haut d’un grand maître de la guitare, et bien certains titres de “World upside down” me rappellent “Odissey”, le meilleur album d’Yngwie à ce jour, tant au niveau mélodique et vocal, que par la puissance qui en ressort.
La suite de cet album est à l’avenant, on pourra citer l’intro en guitare classique de la ballade “Field of shattered dreams” où Jimi Bell montre bien qu’il est loin d’être un manchot. On retiendra également “I’m free” avec un bon riff rock et des voix aux tonalités rauques très bien travaillées. Le groupe alterne les ambiances avec “All the pieces falling”, ballade en mid-tempo suivie de “Rock Bottom”, plus lourd mais toujours avec un refrain très mélodique. “Your eyes” est un peu plus stéreotypé dans le genre mais “Ghost of time” et “My generation” rehaussent le ton, ça pêche, ça sonne, c’est bien joué et toujours cette superbe voix.
On terminera en beauté avec la chanson titre “World upside down”, un titre plus sensible avec beaucoup de feeling… Et ensuite on se repasse tout l’album parce que, zut, c’est pas tous les jours qu’on reçoit des galettes pareilles.
James Christian affirme que c’est le meilleur album de House of lords à ce jour, qu’il y en aura d’autres dans la même veine, et que ce line-up est là pour rester. C’est tout le bien que je leur souhaite car cet album est vraiment une belle réussite dans le genre.
Pays: US
Frontiers Records FR CD 283
Sortie: 2006/05/19