MANDALABAND III – BC Ancestors
Mandalaband est en fait un groupe dont les fondements remontent au milieu des seventies. Deux albums étaient sortis à l’époque. Parmi ses membres, il y avait Woolly Wolstenholme (Barclay James Harvest, Maestoso), mais aussi Mel Pritchard et Paul Young, tous deux décédés depuis. L’album est d’ailleurs dédié aux membres disparus du groupe. Plus de 30 ans ont passé et voilà que le groupe se reforme et sort un nouvel album. Le projet est emmené par le claviériste David Rohl qui signe la plupart des titres et s’occupe de la production.
Pour cette nouvelle mouture du groupe, Rohl a été rechercher quelques anciens qui avaient participé à l’un ou l’autre des deux premiers opus. Outre lui-même, il y a Ashley Mulford (guitare), Woolly Wolstenholme (claviers, mellotron) et Kim Turner (batterie). Rohl s’est aussi entouré de quelques nouveaux parmi lesquels Troy Donockley (Iona), Jose Manuel Medina (Last Knight), Marc Atkinson (Gabriel, Riversea), Geoffrey Richardson (Caravan, Murray Head), Craig Fletcher (Maestoso, John Lees’s Barclay James Harvest), ainsi que Barbara et Briony Macanas aux voix.
Mandalaband nous propose de remonter le temps. Nous sommes replongés dans les âges précédant la naissance du Christ. On visite ainsi le néolithique, la Grèce antique, les pharaons et leurs pyramides ainsi que les Romains. La présence de Troy Donockley, de sa cornemuse irlandaise et de ses flûtes donnent un caractère folk, parfois celtique, aux ambiances. C’est une recrue de choix ! En fait, Mandalaband nous propose un voyage dans les civilisations anciennes histoire de remettre en question notre société actuelle.
L’ensemble est à la fois progressif, folk et symphonique. On apprécie par exemple ce “Nimrod” bien symphonique avec des tons Barclay James Harvest. Il est vrai qu’il est signé par Woolly. David Rohl use de sa voix d’outre-tombe pour nous plonger dans le mystère des pyramides et les intrigues qui entourent les pharaons. Quand le symphonisme est poussé à son paroxysme, on frôle l’opéra rock. Il faut dire que les choeurs sont parfois imposants. Un mélange de Classique et de BJH se révèle souvent dans les compositions de Woolly, particulièrement dans le dernier titre, “Roots”.
Cet album est d’une grande cohérence. On se sent transporté dans l’univers de BJH, Mike Oldfield, Iona et Seven Reizh. Le tout est sublimé par la présence de Troy Donockley. A découvrir si vous aimez le rock progressif et symphonique. Sachez aussi qu’un quatrième opus est déjà prévu. Il sortira durant l’été 2010 et s’intitulera “AD – Sangreal”.
Pays: GB
Legend Records CD01
Sortie: 2009/10/19