TOC – Loss Angeles

TOC nous propose ici son troisième album. Le groupe était auparavant plus orienté black metal. Même s’il reste quelques influences du genre, c’est un album bien équilibré entre hard-rock et douceur qu’ils nous offrent cette fois. Les musiciens sont Tuomas Nieminen au chant, Rasmus Nora à la basse, Taneli Kiljunen et Joiku Harmaja aux guitares, Carl Sjöblom aux claviers et Snake Laitinen à la batterie.

L’album commence très très fort avec “The Window”. C’est sans aucun doute le meilleur titre de l’opus. Il est très rock, très actuel et très accrocheur. Un hit potentiel sans aucun doute avec ses guitares très distorsionnées et heavy. Le morceau comprend un passage central plus soft avant une reprise avec un excellent solo de guitare. La voix se pose parfaitement sur cet ensemble. C’est ensuite une splendide ballade qui nous est offerte. “Mary Lou Is Dead” démontre toutes les possibilité vocales de Tuomas Nieminen. Encore une fois, la guitare se distingue avec un très séduisant solo.

Cela devient ensuite beaucoup plus hard-rock, voire heavy, avec “Acid Highway”. Le chant y mêle parfois un côté black metal. Mais, tout cela est bien calculé et aucune overdose n’est à craindre. “Gothamburg” fait place à la douceur parfois quasi acoustique. D’un autre côté, la guitare tiraille de temps à autre des sonorités hard et distorsionnées ou se lance dans une rythmique heavy metal. Par ces différentes facettes, le morceau se révèle varié et un des plus beaux de l’album avec “The Window”. Ce sont alors les riffs de guitare qui scultent “Blue Lady” et lui donnent un côté accrocheur avant de laisser la place à “Wait”, un titre qui a du Metallica dans l’air.

Après un petit rappel de “Blue Lady” avec l’instrumental “The Blue Lady Suite”, voici “Break-A-Neck”. Nous revoici dans une ambiance black metal bien dure. Pure souche devrait-on dire ! Après ce passage difficile, “Bite The Bullet” démarre tout en douceur comme pour nous guérir. Se transformant en une ballade, il se placera d’emblée parmi les moments forts de l’opus avec une progression du plus bel effet vers une apothéose bien méritée.

Personnellement, j’aurais bien vu l’album se terminer avec le très beau “Bite The Bullet”. Mais, TOC en a décidé autrement. C’est donc une reprise speedée du fameux “Smoke On The Water” qui suit. Avec son côté black metal lors du refrain, on ne pourra s’empêcher de sourire. Enfin, il y a une bonus track pour terminer. Il s’agit de “Night Crawler”, une reprise d’un titre de Judas Preist.

Ce troisième TOC est un album qui devrait plaire aux amateurs de Queensrÿche qui s’avère être la plus proche référence, en dehors de leur côté black metal bien sûr et des deux reprises.

Pays: SE
InsideOut IOMCD 164
Sortie: 2004/05/03