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FUGHU – Human (The Tales) / Human (The Facts)

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Fughu débarque de Buenos Aires avec la ferme intention de redorer le blason du Métal Progressif ou, en tout cas, de prouver qu’il est possible de briller dans le genre sans être le énième facsimilé de Dream Theater ou la nouvelle copie conforme de Porcupine Tree.

La biographie annexée au CD promo présente l’histoire du groupe de manière originale, par le biais d’anecdotes amusantes. Nous y apprenons, entre autres choses, qu’Ariel Bellizio (guitares) et Alejandro Lopez (batterie) se sont rencontrés en 1999 et qu’ils sont devenus inséparables après avoir été évincés de l’école qu’ils fréquentaient pour avoir improvisé quelques reprises de Megadeth et de Deep Purple lors d’une fête scolaire. L’histoire raconte aussi que la voix de Bruce Dickinson a été la toute première chose qu’a entendue Santiago Burgi (chant) puisque sa maman écoutait “The Number Of The Beast” en accouchant. De manière plus conventionnelle Fughu présente la sortie de son premier opus (“Absence”) en 2009 et les excellentes chroniques qui en ont découlé, comme l’un des faits saillants de sa carrière.

Pour son second effort, le quintette argentin a vu les choses en grand et publie deux albums (“Human (The Tales)” et “Human (The Facts)”) en même temps. Cette double sortie, perçue par de nombreuses personnes comme un véritable suicide commercial, est décrite par le groupe comme une riposte aux attaques de la ‘Fast Food Music’ actuelle.

Progressif oblige, les deux albums sont conceptuels. Toutefois, le concept en question est plutôt hermétique et demeure obscur, même après la lecture du livret.

Si vous décidez d’en faire l’acquisition, “Human (The Tales)” et “Human (The Facts)” ne seront certainement pas les albums Métal Progressifs les plus typiques et classiques de votre cédéthèque. Bien que les musiciens argentins soient au top de leur art, vous ne trouverez que très peu de démonstrations techniques et de compositions à rallonge sur leur double plaque. Plutôt que de se lancer dans l’esbroufe inutile, Fughu s’est affairé à créer un univers sonore étrange et unique constitué d’ambiances sombres et théâtrales et de pièces musicales variées, aussi inspirées par le rock progressif/psychédélique des seventies que par le néo-prog des eighties et le métal progressif contemporain. Pour brouiller encore un peu plus les pistes, le groupe incorpore également de nombreuses touches ambiantes et sonorités électro à ses compositions (NDR : principalement sur “Human (The Facts)”).

Outre ce melting-pot d’influences diverses et de sonorités étranges, c’est sans doute le timbre de voix atypique de Santiago Burgi qui permet à Fughu de se distinguer de la masse des formations progressives actuelles. Profond et théâtral, le vocaliste brille de mille feux dans une succession de monologues et de dialogues qu’il partage avec quelques invités de marque comme Damian Wilson (Threshold, Headspace, Landmarq) ou le chanteur d’opéra argentin Dario Schmunck.

Vous l’aurez sans doute compris, “Human (The Tales)” et “Human (The Facts)” ne sont pas vraiment des albums faciles d’accès et ne peuvent en aucun cas être réduits à servir de fond sonore. Les deux pièces nécessitent une écoute attentive et un minimum d’ouverture pour être appréciées à leur juste valeur. Un groupe à suivre de très près !

Human (The Tales) :

  1. The Human Way (6’26)
  2. Inertia (7’19)
  3. Dry Fountain (5’32)
  4. Twisted Mind (5’41)
  5. Goodbye (5’48)
  6. Evil Eyes (6’43)
  7. Mayhem (8’50)

Human (The Facts) :

  1. Void (4’03)
  2. Quirk Of Fate (6’43)
  3. The Play (2’45)
  4. Climb (7’25)
  5. Vater (4’03)
  6. Winter (4’41)
  7. Till The Day I Die (1’58)
  8. The Facts (7’30)

Le groupe :

  • Alejandro Lopez : Batterie
  • Ariel Bellizio : Guitares
  • Marcelo Malmierca : Claviers
  • Juan Manuel Lopez : Basse
  • Santiago Burgi : Chant, Guitares

Pays: AR
Autoproduction
Sortie: 2013/05/25

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