PATRIARCH – Rage Of Gods
PatriarcH ! Voilà un patronyme qui va comme en gant à ce gang tontons flingueurs qui se targue de mitrailler du riff sauvage et de la rythmique plombée depuis le début des eighties et dont les membres affichent le look respectable de bons pères de famille.
Né en 1983 sous le nom Pariah, le groupe presque-anversois (NDR : son adresse de contact se situe à Herenthout, à une trentaine de kilomètres d’Anvers) a choisi de se rebaptiser PatriarcH en 1988 afin, probablement, d’éviter d’éventuels conflits avec les autres Pariah(s) qui tournaient à l’époque et, notamment, le Pariah britannique fondé par Graeme English, Steve Ramsey et Russ Tippins après le split (temporaire) de Satan.
Tout comme celui de Chalice (NDR : que nous avons eu l’occasion d’“interviewer“ il y a quelques semaines), le nom de PatriarcH n’a pas vraiment fait de vagues au sud de la frontière linguistique. Pourtant, la discographie du pourvoyeur nordiste de décibels est plutôt consistante et, en plus une flopée d’EPs, de démos et autres splits, elle ne compte pas moins de quatre albums (sortis respectivement en 1990, 1993, 2008 et 2016). La biographie de trois pages qui nous a été envoyée avec l’album “Rage Of Gods” fait état d’une foultitude de changements de line-up. Pour ne pas charger inutilement cette chronique, nous ne retiendrons le nom du guitariste Freddy Mylemans, seul survivant semble t’il, de la formation originale de 1983.
Faute d’avoir pu jeter une oreille sur ses premiers méfaits, nous n’avons aucune idée du style musical que pratiquait notre patriarche au cours de sa tumultueuse jeunesse. En 2016, cependant, il semble avoir mis son ancestrale expérience au service d’un Power/Thrash Metal à l’américaine qui n’est pas sans rappeler le style d’un Iced Earth ou même, pourquoi pas, d’un Nevermore. Certaines intonations du vocaliste Kevin Vangelooven, rappellent d’ailleurs souvent Matt Barlow et, un peu plus rarement, Warrel Dane.
À l’instar des deux monstres yankees que nous venons de citer en exemple, PatriarcH aligne de puissantes envolées épiques, soutenues par un riffing ‘Thrashy’ et une double grosse caisse hyperactive, pour nous offrir cinquante petites minutes d’un Métal puissant, épique et truffé de sautes d’humeurs semi-acoustiques qui rendent son écoute intéressante de bout en bout.
Sorti en autofinancement, “Rage Of Gods” n’a sans doute pas bénéficié de tous moyens alloués aux albums d’Iced Earth et Nevermore, cependant, ses qualités sonores sont loin d’être médiocres et l’opus pourrait, avec le soutien d’un bon distributeur, se tailler une place de choix sur le marché international. À tester si vous appréciez le style !
L’album (48’06) :
- Rage Of Gods (6’35)
- Born Without A Face (4’33)
- The Phenomenon Of Thought (5’09)
- Into The … (1’24)
- Never Where (4’55)
- The Red Cord (6’13)
- By My Forbidden Words (3’40)
- Chronology (5’18)
- Disclosure (4’08)
- The Sealed Tongues Of Wisdom (6’15)
Le groupe :
- Kevin Vangelooven : Chant
- Luc Deckers : Basse
- Luc Seeuws : Batterie
- Stijn Claessen : Guitare
- Freddy Mylemans : Guitares
Pays: BE
Autoproduction
Sortie: 2015/03/05